Bitam a toujours cette particularitĂ© de se dĂ©marquer des autres localitĂ©s du septentrion du fait de la pertinence de ses faits de sociĂ©tĂ©. Aujourd’hui,la ville des trois frontières fait dĂ©sormais face Ă un nouveau phĂ©nomène qui fait des vagues et prend des proportions inquiĂ©tantes. Il s’agit de l’initiation au “Tchang »,une secte diabolique convoitĂ©e consciemment ou inconsciemment, c’est selon par les jeunes dont l’âge varie entre 11 et 25 ans. Des tĂ©moignages affluent et ces jeunes qui se sont adonnĂ©s Ă cette pratique sont pris en tenaille et persĂ©cutĂ©s de manière atroce par des esprits diaboliques avec lesquels ils auraient nouĂ© le pacte.
ĂŠtre animĂ© d’une force surnaturelle, voilĂ ce qui motiverait plusieurs dizaines de jeunes Ă Bitam aujourd’hui. Selon des tĂ©moignages recueillis,les jeunes s’adonneraient Ă l’initiation du “Tchang »,une pratique au cours de laquelle l’initiĂ© se voit proposer deux choix pour l’effectivitĂ© du rituel :boire une potion faite avec du sang de celui-ci et mĂ©langĂ© Ă une poudre dont seul l’initiateur connaĂ®trait la substance et l’origine ou alors accepter de se faire des petites blessures appelĂ©es dans la secte les “Niffs » Ă la gilette au niveau de son dos oĂą sur le haut de la cuisse.
Et d’ajouter que l’initiĂ© aurait lui-mĂŞme la possibilitĂ© de choisir l’animal qu’il souhaiterait incarner.
Cela dĂ©pendrait aussi de l’Ă©lĂ©vation spirituelle du profane. Panthère,lion gorille,piton…,les choix sont multiples mais le but recherchĂ© c’est simple,entrer en possession de la force fĂ©roce de l’animal qu’on aurait choisi d’incarner.
COMMENT SE MANIFESTE RÉELLEMENT LE “TCHANG »?
Ce qui rendrait la secte violente et diabolique, c’est la manière dont elle se manifeste chez l’initiĂ©. “Depuis un temps,on a remarquĂ© que notre frère a changĂ©. Il lui est arrivĂ© de vomir une qualitĂ© de sang importante et il a Ă©tĂ© transportĂ© en urgence Ă l’hĂ´pital pour des soins. Il est victime du “Tchang » qu’il a aujourd’hui du mal Ă contenir. Son esprit serait faible »,a rĂ©vĂ©lĂ© une fille habitant au quartier Mengomo-ayat (TP).
Une source familiale rĂ©vĂ©lait que le jeune refuserait de parler du pacte signĂ©. Près de 250.000 fr ont Ă©tĂ© dĂ©pensĂ© Ă ce jour pour son traitement qui encore loin d’ĂŞtre satisfaisant. Et pour que l’esprit se rĂ©veille,il faudrait que l’initiĂ© soit dans une colère incontrĂ´lable.
Pour ceux ayant fait le choix de la panthère,au cours d’une bagarre, l’initiĂ© devrait faire couler du sang de son adversaire pour que lui-mĂŞme soit lâcher par son propre esprit. L’invocation de l’esprit nĂ©cessite un processus, c’est-Ă -dire qu’il revient Ă l’adepte de prononcer un mantra en se concentrant sur ce,pourquoi il se met en colère.
LancĂ© dans les Ă©chauffourĂ©es, l’initiĂ© devient intraitable et il devient quasiment impossible de le contenir du fait de la force extraordinaire et surnaturelle qui l’habite.
Si beaucoup de ces jeunes se retrouvent aujourd’hui initiĂ©s Ă cette secte, c’est la curiositĂ© qui les aurait entraĂ®nĂ© dans ce gouffre suicidaire et pouvoir s’en sortir devient très difficile pour eux.
Selon d’autres sources, deux jeunes nommĂ©s AimĂ© et Douly rĂ©sidant au quartier AkuĂ© Simengane seraient les principaux idans la commune de Bitam seraient les promoteurs et initiateurs de cette science occulte. Comme dans ce genre de secte,les initiĂ©s s’exposent Ă un grave danger en cas de divulgation du prĂ©cieux secret.
Une sonnette d’alarme est dors et dĂ©jĂ tirĂ©e car le danger est permanent et insistant. Les jeunes de Bitam se pressent et semblent vouloir devancer un train criblĂ© de faits apocalyptiques. Et si rien n’est fait dans l’immĂ©diat,on risquerait de connaĂ®tre une hĂ©catombe de fous ou mĂŞme de morts.
Arthur ASSEKO
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