Le temps qui passe nous rapproche inexorablement de la prochaine présidentielle de 2023 et le profil de candidats qui animeront cette échéance cruciale semblerait déjà se dessiner dans les circuits les plus obscurs de la sphère politique gabonaise. Les protagonistes à la magistrature suprême sont légion mais les possibles candidatures de Dénis Junior Bongo et de Valentin Nourreddin suscitent plus d’échos.
Ali Bongo sera-t-il de la partie en 2023? Cette incongrue question constitue pour le moment l’un des facteurs X d’une élection à grands enjeux.
Cette équation laisserait toutefois entrevoir la présence de deux potentiels challengers aux trajectoires politiques quasi différentes mais qui restent fixées sur une unique ambition : le pouvoir.
Diminué physiquement après son AVC, Ali Bongo ne s’est toujours pas prononcé sur sa participation ou non à l’élection présidentielle de 2023. Même s’il dispose encore d’une marge de temps pour le faire, nombreux sont ces observateurs qui estiment qu’il préparerait en douce sa succession au profit de son fils aîné, Valentin Nourreddin Bongo.
Tout serait parti de sa nomination comme Coordinateur Général des affaires présidentielles en 2019, Valentin Bongo serait venu au pays pour apprendre aux côtés du père pour la réussite de son ascension vers le trône.
Plusieurs observateurs politiques s’accordent à dire aujourd’hui que ce dernier serait devenu le “tout puissant Président » par qui tout passe et cette concentration de pouvoir aiguise chaque jour qui passe ses appétits de règne.
Et que dire de la nouvelle intelligence africaine qui estime aujourd’hui que la dévolution politique ne devrait plus être dynastique? Ali Bongo qui reste ancré dans la modernité nous surprendra t-il au temps venu ?
Les stratégies politiques de Dénis Junior Bongo, dernier-né des fils du défunt Président Omar Bongo laissent transparaître les rayons d’un diamant politique encore à l’état brut.
Apparitions sporadiques, silence assourdissant, les ambitions de pouvoir qu’on lui prête restent enveloppées par l’ombre d’un doute. Les derniers événements à la frontière avec le Congo lors des obsèques de Fidel Andjoua l’ont éloigné du Gabon mais pourraient lui donner des idées pour 2023.
Installé à Brazzaville après ses brillantes études en sciences politiques en Angleterre et aux Etats Unis, Dénis Junior Bongo reste nostalgique d’un pouvoir laissé en 2009 par son défunt père.
Certains spécialistes de la politique estiment que le concerné ne serait pas satisfait de la gestion de son frère aîné, Ali Bongo Ondimba. C’est donc en toute légitimité que le produit d’Oxford pourrait bien s’aligner dans deux ans.
Et sa présence à cette élection ne serait pas conditionnée par la participation ou non d’Ali Bongo. Les ingrédients pour un duel épique se seraient réunis donc progressivement.
À 27 ans, l’heure est peut-être arrivée pour le petit-fils de Sassou Nguesso d’entamer son ascension afin de parvenir à bousculer la hiérarchie d’une succession engagée depuis 2009.
La conséquence est connue, l’implosion d’une famille présidentielle à qui le pouvoir ne risquerait pas d’échapper.
Igor NGOMA
Laisser une Réponse