Les conflits fonciers sont légions au Gabon et c’est le moins que l’on puisse dire. Dans l’affaire opposant les populations situées face au stade d’Angondjé et la Société OLAM Gabon, force est de reconnaître que le débat alimenté sur les réseaux sociaux a été volontairement biaisé. En effet, selon la sommation de cessation de trouble établi par le Cabinet d’huissier de justice Étude Edzo Obiang Nicaise, les populations avaient fait appel de la décision qui les déboutait, le Tribunal administratif n’ayant pas pris en compte un paramètre technique assez important.
Aussi, le Tribunal avait été dans l’obligation d’appeler la Direction Générale du cadastre et des Travaux topographiques, à l’effet de faire en sorte que chaque occupant du site querellé puisse procéder par une certification cadastrale.

En effet, selon l’acte de sommation, il est évident qu’OLAM Gabon avait attaqué plusieurs riverains sur un site situé face au stade d’Angondjé, dans la commune d’Akanda. OLAM Gabon prétendait que ce site lui avait été cédé par la Société Nationale Immobilière (SNI).
Cependant, le Tribunal Administratif de Libreville avait alors remis le titre foncier aux représentants des riverains lésés, indiquant clairement qu’OLAM Gabon était situé sur la section YQ1 du plan cadastral d’Akanda. De leur côté, les riverains avaient obtenu un certificat de positionnement de la Direction Générale des Travaux Topographiques et du Cadastre, l’informant qu’elle est située sur la section YT5.
« Confuse, l’exposante se demande qui dit vrai entre l’ANUTTC et la Direction Générale des Travaux Topographiques et du Cadastre qui est administrativement supérieure à celle-ci », indique l’acte de sommation.
Dans cette perspective, les riverains affirmaient qu’OLAM Gabon « semble manifestement manquer de lucidité, car elle ne s’aperçoit pas que la section YT5 et la section YQ1 constituent des identifiants de parcelles bien distinctes ».
Face à cette situation, ces compatriotes avaient requis les services de l’huissier de justice pour sommer OLAM Gabon de cesser tout trouble à son encontre, sous peine de poursuites judiciaires. L’huissier de justice avait donc signifié la sommation à OLAM Gabon le 24 juin 2024.
Une situation non-équivoque, pourtant soumise sous fond de manipulation de l’opinion.
Laisser une Réponse