La maison Politique GABON/BIENS MAL ACQUIS- ADHÉSION DU GABON AU COMMONWEALTH : Emmanuel Macron avertit Ali Bongo.

GABON/BIENS MAL ACQUIS- ADHÉSION DU GABON AU COMMONWEALTH : Emmanuel Macron avertit Ali Bongo.

GABON/BIENS MAL ACQUIS- ADHÉSION DU GABON AU COMMONWEALTH : Emmanuel Macron avertit Ali Bongo.

La justice française vient d’inculquer BNP Paribas pour «blanchiment de corruption et blanchiment de fonds publics». L’enquête du pôle financier du tribunal de Paris concerne le patrimoine de l’ancien président gabonais aujourd’hui décédé, Omar Bongo. Pour la justice,BNP «a manqué à ses obligations de vigilance» en ne signalant pas les sommes d’argent importantes qui transitaient et servaient à acquérir des biens immobiliers. Elle aurait donc «un rôle prépondérant» dans le système de blanchiment mis en place par la famille Bingo.

Les enquêtes du pôle financier se sont penchées sur le fonctionnement d’une société dénommée «Atelier74» utilisée par la famille Bongo. Entre 1997et 2009,ce sont ainsi 52 millions d’euro soit environ 34 milliards de francs CFA qui ont transité sur les comptes d’Atelier 74,au Gabon et en France.

La société était chargée d’acheter et de rénover des biens immobiliers notamment à Paris et Nice. Selon un rapport de 2017, l’utilisation systématique des chèques pour régler ces acquisitions aurait dû être alerter BNP sur «sur un possible blanchiment». Et la Banque aurait dû effectuer une «déclaration de soupçons» sur le fonctionnement d’Atelier 74. Mais elle n’a jamais signalé le moindre fait ni aux autorités ni à ses organes de contrôle interne.

Si la BNP ne commente pas les affaires en cours, une source interne affirme qu’elle «conteste toute responsabilité pénale pour ces affaires antérieures à 2009». La mise en examen de la Banque française est en tous cas une première «historique», s’est réjoui l’avocat de Transparency internationale. C’est cette ONG qui a initié l’affaire dite des biens mal acquis,il y a onze ans,et pour laquelle treize personnes sont déjà mises en examen dont cinq membres de la famille de Sassou-Nguesso,du Congo, mais aucun membre de la famille Bongo.

Cette épineuse affaire qui s’était calmée pendant un bout de temps ressurgit au moment ou le Gabon s’apprête à adhérer au Commonwealth. On pourrait voir une forme de chantage de la part de l’Elysée qui reste très jaloux de ses anciennes colonies. Certains analystes Politiques estiment que le pouvoir de Libreville a initié ce projet dans le but d’attirer l’attention de Paris car Ali Bongo réclamerait un tête à tête avec le Président français, Emmanuel Macron depuis très longtemps mais sans une suite favorable.

Il faut toutefois rappeler que depuis l’accession au pouvoir d’Ali Bongo au 2009,les relations entre Paris et Libreville n’ont plus jamais été au beau fixe. Pour la toute première fois dans l’histoire des relations entre les deux pays,un dirigeant français n’avait jamais terminé un mandat sans une visite au Gabon mais ce fût le cas avec François Hollande. Cette affaire des biens mal acquis qui vise aujourd’hui directement la famille Bongo est peut-être une alerte que Paris donne au locataire du Palais du bord de mer à Libreville, qui de façon très discrète et lente tente de tourner le dos à son éternel partenaire très privilégié.

Une affaire qui a connu son éclosion il y a 11 ans est considérée par les analystes Politiques comme une arme que la France brandit à chaque fois que l’un des dirigeants visés par cette affaire essaient d’entrevoir une initiative qui menace les intérêts de la métropole. Face à cet état de choses,Ali Bongo irait-il encore au bout de son projet lorsqu’on sait qu’il doit sa place à la tête du Gabon à la France ? Paris veut sûrement rappeler qu’il reste une menace permanente pour le chef de l’exécutif gabonais.

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