Chaque jour qui passe, nous rapproche inexorablement de la date fatidique de 2023.Même si rien n’est fait d’avance mais, les actes posés par les uns et les autres illustrent sans trop de détails les intentions, les perspectives. Noureddin Bongo Valentin, fils d’Ali Bongo, en charge de la coordination des affaires présidentielles et Junior Dénis Bongo, fils du défunt Omar Bongo et petit frère du Président de la République qui multiplie les allées et venues entre le Gabon et le Congo, agitent dès lors le climat socio-politique du pays depuis quelques temps.
En 2023,la famille Bongo aura accumulé près de 56 ans d’exercice du pouvoir. La prochaine élection s’annonce explosive et surtout mouvementée car les pressentis partants pour ce scrutin présentent des caractéristiques assez divergentes mais la famille reste leur principal point commun. Les deux sont des descendants du défunt patriarche Bongo.
Depuis son accident vasculaire cérébral, Ali Bongo Ondimba, père de Noureddin Bongo Valentin paraît aujourd’hui moins apte pour rempiler pour un nouveau mandat de sept ans. La nomination de son fils à ses côtés comme chargé de la coordination des affaires présidentielles n’est pas fortuite. Selon certaines indiscrétion, le gamin serait en pleine initiation pour l’exercice du pouvoir en cas de forfait confirmé du Président de la République, Ali Bongo Ondimba. Encore méconnu par les gabonais, Noureddin Bongo Valentin s’est trouvé une idée, celle d’aller régulièrement au contact des populations, pour plus de visibilité sur le terrain.
Des mouvements associatifs en sa faveur poussent comme du champignon à travers le pays.
Cet «occidental» de culture n’avait jamais encore entendu parler de la paupérisation de Nkombo, de Sotéga où des Cocotiers. Le temps, il en dispose encore mais, un adoubement familial lui sera impérativement nécessaire, même si le «Parisien» semble être poussé par ses deux parents.
Bien connu de tous, le peuple là vu naître et grandir, Junior Dénis Bongo paraît plus crédible pour la population. Un gigantesque obstacle risque toutefois d’hypothéquer sérieusement ses ambitions, celui d’Ali Bongo, qui n’hésite pas à faire sortir ses griffes venimeuses pour défendre son pouvoir et peu importe celui qui se dresse à lui.
Il n’avait pas hésiter bloquer son demi-frère à la frontière avec le Congo.
Junior s’était vu refuser l’autorisation de venir assister aux funérailles de son oncle Fidèle Andjoua, décédé le mois d’avril dernier. Une affaire qui avait fait grand bruit et que l’intéressé avait curieusement ironisé. Aujourd’hui, selon certaines sources, Junior se poserait comme une grande menace pour le pouvoir. Si les bruits de couloirs se confirmaient, Junior Dénis Bongo pourrait compter sur le soutien plus que colossale de son grand père, Dénis Sassou Nguesso, Président du Congo où il vit depuis la disparition de son père en 2009.
Le gamin de 27 ans jouit d’une popularité importante notamment dans sa province natale du Haut-Ogooué.
À chacune de ses visites, il est toujours accueilli comme l’enfant prodige, revenu à la source.
Des visites incessantes de Franck Ping et Barro Chambrier à Brazzaville sont peut-être un indicateur d’une possible coalition entre Ping, Chambrier et Junior Dénis Bongo.
Dans tous les cas, si les rumeurs assourdissantes et persistantes qui circulent actuellement arrivaient à se concrétiser, on risquerait d’assister à nouveau à un moment historique de l’histoire du Gabon.
Le gagnant ne serait ni Nourredine Valentin ni Junior Dénis mais la famille Bongo encore et toujours.
Anne Ngouandjima
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