Lumière et ténèbres. Bien et mal. Religion et sociétés secrètes. Dans certains esprits, il est presque impossible de tracer une frontière spirituelle entre eux. Entre le pour et le contre. L’acceptable et le réfutable. Tout se mêle. Se confond. Et fait un. Un atout pour certains cénacles où entretenir la confusion est un art. Une expertise. Une science. La franc-maçonnerie est une belle illustration.
Elle se définit comme un condensé ou le creuset de toutes les religions. La religion universelle qui dit dans les enseignements du degré de « Élu if Fifteen » ouvrir large ses portails, invite à y entrer et vivre dans la paix et l’harmonie, le Protestant, le Catholique, le Musulman, le Juif ; chaque homme qui mènera une vie vraiment vertueuse et morale, animera ses frères, soutiendra malades et affligés et croire à celui, Tout-puissant, Tout-sage, Dieu partout présent, l’architecte, le créateur et le sauveur de toutes les choses. Un vrai mélange du pur et de l’impur.
Selon “Morals and Dogma de la Franc-maçonnerie », du Maçon Albert Pike, la maçonnerie est une succession des Mystères et est identique avec les anciens Mystères. Albert Mackey, auteur de l’encyclopédie maçonnique de référence et l’un des meilleurs théoriciens de cette secte, indique que les mystères antiques étaient les rites de culte secret des dieux païens. Chacun des dieux païens avaient, outre le culte public et ouvert, un culte secret qui lui était attribué, auquel nul n’était admis.
Cette secte subversive profondément enracinée dans l’occultisme et l’antéchrist rappelle au Chrétien lors de son enrôlement que le premier devoir de chaque maçon est d’obéir au mandat du maître de la Loge. Puis ,menace. La règle maçonnique de l’obéissance est comme l’impératif nautique : obéir aux ordres, même si vous cassez les propriétaires. Et casser les propriétaires ;revient au reniement par les Chrétiens de Christ. Une abomination car Jésus a enseigné que, quiconque le renierait devant les hommes, il le renierait aussi devant son père (Mathieu 10:33).
Le déshabillement du Christianisme par la Maçonnerie se situe aussi au niveau du statut qu’elle accorde au Christianisme. Pour ces illuminés, le Christianisme est une secte de moindre importance.
Aujourd’hui dans notre pays, les hommes d’église sont devenus des initiés chevronnés de la Franc-maçonnerie. Une secte occulte semblant désormais passer avant tout. Elle permet à ces derniers de manipuler à leur guise les esprits de nombreux fidèles. C’est dans cet occultisme qu’ils puisent le pouvoir mystique et spirituel qui leur permet de réaliser les fameux «miracles» dont sont devenus fans les «brebis égarées».
Parcourir les lieux de culte, il n’est pas rare d’assister aux délivrances où à chaque imposition des mains, les «personnes possédées» tombent comme des mouches mortes. Des pratiques spéculatives qu’on explique par l’effet du «Saint Esprit»
Si le Christianisme reste au départ une religion purement théorique, il n’en demeure pas moins qu’elle constitue le fondement même de la spiritualité car elle nous inculque la notion de foi.
Alors que pour les adeptes, la Franc-maçonnerie est le cheminement vers la lumière, elle permet de s’auto découvrir, elle aménage notre place dans les dimensions supérieures de la spiritualité. C’est une pratique permanente et les leaders religieux ont su établir un pont entre le Christianisme et cette secte occulte même si les discours dans les assemblées sont contradictoires aux réalités encore.
Anne Ngouandjima
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