L’intimidation est un phénomène politique, désorganisé et accidentel pratiqué au Gabon. C’est surtout une procédure institutionnelle de contrôle social des habitants imposé par la classe dirigeante et ses forces de l’ordre pour préserver leurs intérêts et l’ordre établi. Au-delà de l’interprétation politique du phénomène comme processus de reproduction de l’ordre politique, l’intimidation est d’abord l’acte régulateur de la profession des forces de l’ordre.
Face à ce phénomène,«l’Oeil Avisé» se projette dans une perspective qui étudie l’attitude des forces de l’ordre comme une institution ancrée dans une historicité. Dans un premier temps, il jette un regard pointu sur le contexte politique, sous le parti unique pour comprendre comment s’installent dans l’espace public des rapports d’intimidation entre la population et les forces de l’ordre.
Il est également nécessaire d’explorer les formes différenciées d’intimidation et la diversité du registre des interactions entre la troupe et les habitants et conclut sur la tolérance sociale. L’interprétation des actes d’intimidation propose de se faire d’une vision instrumentale du phénomène par le pouvoir en place.
Ce phénomène alarmant nous jette en plein visage une série de questions. Pourquoi, en dépit des plaintes de la population, le pouvoir politique ne parvient pas à éradiquer de tels comportements ? Comment en agissant au profit de la population, les forces de l’ordre exercent-elles un contrôle sur la population ?
Par Arthur ASSEKO
Laisser une Réponse