Déclenché il y a une semaine, le conflit social entre l’administration de la Société d’acconage et de transport maritime ( Satram ) et ses employés est entré dans une escalade. Les forces de sécurité et de défense sont intervenus hier et ont violemment réprimé une manifestation.
Après une grève de 5 jours qui n’a pas eu de répondant de la part de leur employeur, les salariés de Satram se sont de nouveau donné rendez-vous dans les locaux de l’entreprise hier 1er octobre 2020 pour manifester leur mécontentement en érigeant des barricades. Une initiative qui a viré à la scène de guérilla. Les forces de l’ordre sont arrivées et les premiers coups de matraque se sont fait ressentir.
Les grévistes protestent contre le non–paiement de 24 mois d’arriérés de salaires sans manqué de dénoncer le non–versement par Satram des cotisations sociales auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Dispersés à coups de gaz lacrymogènes et matraque du site qui abrite la direction des ressources humaines et l’atelier de maintenance, ces travailleurs vulnérables dénoncent l’interpellation de 7 manifestants. Il s’agit entre autres de Marcelle Ella, Fabrice Matsiegui, Huldevert Mboumba Pambou, Martial Ngodjo, Fabrice Mayila, Stephane Guitsienga Makosso, Steeve Davu Mbamath.
L’entreprise Satram est placée en redressement judiciaire, par une ordonnance du président du tribunal de première instance de Port-Gentil depuis le 21 février 2018. Selon les grévistes, certains de ses dirigeants ont été inculpés pour abus de biens sociaux le 18 août dernier, mais mystérieusement laissés en liberté provisoire par la justice.
Crédit photo : gabonmédiatime
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