En décrochant sa qualification pour la prochaine coupe d’Afrique des nations, la sélection nationale vient de redorer son image auprès de la nation entière après avoir connu des déboires dans un passé encore récent.
Cette qualification ne serait acquise sans une synchronisation d’efforts observés à tous les étages.
Les échecs répétés des panthères du Gabon ont longtemps fait émerger des dysfonctionnements au sein de cette équipe nationale.
La Fédération gabonaise de Football (FGAFOOT) à qui revient la charge de la sélection nationale a toujours éprouvé des difficultés à manager l’équipe à cause d’une forte main mise des hommes politiques qui pour des raisons obscures ne se gênent pas à empiéter le fonctionnement de la tanière des panthères.
Cette main mise trouvant même sa source au niveau de la Présidence de la République où certaines personnes n’ayant aucune compétence dans le domaine du football et tapis dans l’ombre tirant des ficelles pour des raisons inavouées.
De tels agissements poussent certains athlètes à initier des bras de fer contre la Fédération comme on a pu l’observer avec des joueurs évoluant en Europe comme Didier Ndong, Pierre ÉmericK Aubameyang,Mario Lémina, qui n’hésitent pas souvent à décliner des convocations.
Le Ministère de la Jeunesse et des Sports en son sein regorge des techniciens dévoués à qui, il revient en principe de mettre en place des rudiments pour la gestion de l’équipe nationale. Mais ces derniers sont toujours relégués au second plan pour laisser place aux politiques qui pour certains entretiennent des rapports ambiguës avec des groupuscules de joueurs qui ne répondent pas forcément aux critères sportifs pouvant leur permettre d’intégrer la sélection.
Des contrats fallacieux et non écrits sont toujours initiés entre ces “mains noires » occupant des hautes responsabilités au sein du Ministère des Sports, à la Fédération et au niveau de la Présidence de la République. Les primes de matchs sont toujours au cœur de ces relations qui entravent à l’harmonie du groupe.
Aujourd’hui, ces errements ont été du moins gommés au sein de la tanière des panthères du Gabon.
Les problèmes financiers sont réglés et le sélectionneur ne subit plus le dicta,il jouit désormais de tous les privilèges et dispose maintenant des outils permettant de monter une équipe nationale compétitive.
Le technicien français Patrice Neveu connaît des résultats honorables depuis son arrivée à la tête de l’équipe nationale et il a su mettre en place une symbiose afin de faire taire des égaux nuisibles, lorsqu’on connaît le tempérament de ses joueurs comme Ndong Ibrahim,Kanga Guelor….Les mauvaise graines ont cessé d’émerger et la sélection s’est réconciliée avec son peuple, l’intérêt national est à nouveau remis en avant.
Pierre Alain Mounguegui qui a rempilé à la tête de la Fédération gabonaise de Football a réussi à mettre en place un dispositif managérial exceptionnel qui a permis de rapatrier tous les cadres dans un contexte de crise sanitaire et avec le refus des présidents de clubs français et anglais de libérer les joueurs africains dans le cadre de ces éliminatoires.
Le ministre des Sports Franck Nguéma reste à l’écoute des doléances de la sélection nationale et il a le devoir aujourd’hui de faire mieux que René Ndemezo’o Obiang qui avait récemment fait rêver tout un peuple lors de la CAN organisée en 2012.
Espérant que la dynamique sera maintenue au niveau des autorités politico-sportives afin d’espérer plus que les quarts de finale, une étape que le Gabon n’a jamais réussi à dépasser en sept participations.
“Allez les Panthères ».
Arthur Asseko
Laisser une Réponse