L’article illustre le flou qui subsiste autour du fonctionnement du Samu Social Gabonais. En 3 ans d’existence, l’histoire a montré qu’il n’est pas simple de suivre les circuits financiers au sein de ce service d’aide médicale d’urgence parceque s’il est un mot qui le caractérise, c’est bien l’opacité. Petit tour d’horizon sur la situation.
Officiellement, le Samu Social Gabonais est la propriété de l’État gabonais conformément au Décret numéro 0230/PR/MSASSF du 18 février 2011 portant création, attribution et organisation du Service d’Aide Médicale d’Urgence social en République Gabonaise. Depuis sa création en 2017, les dépenses liées à son fonctionnement font l’objet d’une inscription sur une ligne budgétaire spéciale des crédits alloués au ministère des Affaires Sociales dont il est rattaché. Ce qui veut tout simplement dire qu’en marge des dons qui viennent de l’extérieur, l’État gabonais est le principal bailleur de fonds du Samu Social Gabonais.
Selon le budget 2020, pour sa 3ème année d’exercice, le Samu Social Gabonais a reçu la somme de 1 milliard 485 millions de Fcfa de son principal bailleur, soit un budget en hausse de 206%, par rapport à l’année précédente. Et depuis quelques temps, les voix s’élèvent chaque jour un peu plus pour décrier la gestion de l’argent du contribuable. Ce qui devient un sujet brûlant de la presse.
UN MANQUE DE TRANSPARENCE FINANCIÈRE.
Au sommet du Samu Social Gabonais trône un seul homme: Dr Wenceslas Yaba, son Coordinateur Général. C’est vers lui que sont tournées les vuvuzelas. C’est lui qui décide de tout : installations des antennes, recrutement et renvoi du personnel, arrête les caravanes médicales, engage la responsabilité du Samu Social auprès des prestataires, etc… Le tout, sans avoir à rendre des comptes à qui que ce soit. Ce qui ne rassure guère.
Tout se cristalise en cet homme. Il est l’alpha et l’oméga du Samu Social Gabonais. Aucune transparence dans l’utilisation de l’argent du contribuable. Vous ne pouvez même pas savoir qui est le comptable du Samu Social Gabonais. Aucun rapport d’activité réel, si ce n’est la compilation de nombre de gabonais traités dans des domaines variés ( plus de 235 000 personnes ). À la Cour des Comptes, Comission Nationale de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite, à l’Assemblée nationale ou au Senat, il est tout simplement hors radar.
Impossible d’en savoir plus sur les circuits financiers de ce service social, pourtant propriété de l’État gabonais, du moins. .. officiellement. Et de ce fait, l’argent du contribuable utilisé par le Samu Social Gabonais doit être justifié. Pourquoi ce n’est pas le cas? À suivre.


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