[Société] Gabon/Snec-Uob: Le Pr. Ovono Ebè est-il devenu si gênant pour le pouvoir ?

Le président du syndicat National des Enseignants et Chercheurs, section Université Omar Bongo (Snec-Uob), le Professeur Mathurin Ovono Ebè avait été enlevé le 28 juin dernier par des inconnus. Face à cet acte inqualifiable, la famille de cet enseignant est montée au créneau pour dénoncer ces agissements visant une intimidation.

Nul doute que l’université Omar Bongo, première du Gabon connaît des dysfonctionnements devenus dans le temps chroniques. Et c’est dans cette optique que des enseignants, acteurs majeurs de ce temple du savoir ont mis en place une plateforme syndicale (Snec),qui vise à dénoncer certaines irrégularités en proposant au passage des piste de solutions.

Élu par ses collègues, Président du Snec, Mathurin Ovono Ebè serait devenu très gênant pour certains, au point d’exécuter son enlèvement digne d’un film “Western » en plein jour à quelques encablures de la commune de Ntoum. L’homme aurait été par la suite torturé loin du lieu indiqué.

Au Gabon,les enlèvements sont légions mais celui dont a été victime le Président du Snec suscite aujourd’hui colère et indignation. Ses familles biologique et professionnelle sont mobilisées pour sortir du confort le ou les commanditaires.

Le Président du Snec et ses collègues sont-ils aussi si nuisibles ?

Pour l’éthique de leur métier, on brandira la main en disant non ! Dénoncer la gestion presque catastrophique de l’université Omar Bongo mettrait aujourd’hui la vie de l’universitaire en danger.

Le Professeur dans ses nombreuses sorties qui s’avèrent toujours être méthodiques et d’une précision chirurgicale ont pour unique but de sortir l’Uob de ses nombreux maux qui écornent son image. L’entité, aujourd’hui, loin de son époque glorieuse est en panne de crédibilité.

La déclaration de la famille de Mathurin Ovono Ebè du 02 juillet raisonne comme une alerte tombée jusque là dans les oreilles de sourds.

Le gouvernement en inaction se reprocherait-il de quelque chose?

« Nous sommes extrêmement indignés de l’utilisation des moyens de l’État par des commanditaires véreux, petits gens de peu de vertu, qui se servent de leur position dans les différents rouages du pouvoir, pour sévir en toute impunité et régler des comptes à leurs compatriotes, sachant qu’ils ne seront pas inquiétés», comme un indice.

Les événements du passé sauront nous fournir une réponse fluide et limpide. Dans tous les cas, toutes les formes d’intimidation et de représailles vont incontestablement endurcir cet homme de sciences.

« En l’occurrence, notre fils, neveu, frère, père, oncle et ami, Président du Snec-Uob,ne vise que la défense des intérêts des enseignants-chercheurs de cette institution, en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Ceci est loin d’être un délit.», voilà qui est clair, le combat continue donc  pour le devenu célèbre Professeur Mathurin Ovono Ebè.

Arthur ASSEKO