Depuis bientôt cinq ans, le Gabon petit pays d’Afrique centrale avec seulement 2 millions d’habitants (officiellement), continue à s’enivrer d’alcool à s’en perdre dans les nombreux plans, stratégies et autres initiatives dont nous font miroiter les autorités.
En cette période de crises sanitaire, économique voire sociopolitique, l’on aurait pu penser que la population gabonaise prenne du recul en ce qui concerne la « levée du coude », c’est-à-dire la consommation d’alcool, mais il en est rien.
Tout le contraire, « quand pendant plus d’ un an nous sommes soumis à des problèmes dans les familles que l’on arrive pas à résoudre à cause de la situation critique du pays, on cherche où se réfugier. Et le plus souvent l’alcool nous donne l’illusion d’oublier pour un temps nos problèmes « , indique Josephine, consommatrice d’alcool.
Le taux d’alcool par habitant a côtoyé depuis un an les 9,5%, même si les données maintiennent la tendance à 9,1%. Faisant du Gabon un pays à vive consommation d’alcool. Et ceci est effective souvent dès les âges de 13 à 15 ans et n’épargne aucune catégorie sociale. Avec huit (8) brasseries Sobraga sur l’ensemble du pays, pourrait il en être autrement ?
Mais un état de fait qui ne semble pas attirer l’attention de nos parlementaires, de nos intellectuels ni d’aucun homme politique ou religieux. La preuve est que lors des élections, l’alcool coule à flot. Des débits de boissons sont construits à proximité des écoles et des lieux de cultes.
« Pendant le confinement total, nous avons vu les livreurs de boissons, des particuliers et des camions de Sobraga écumer les quartiers de Libreville, c’est cela qui nous a été proposé par nos autorités « , a ajouté Josephine.
Comment aspirer donc à une émergence des valeurs et à une société équilibrée si celle-ci n’a que la consommation d’alcool comme référence sociétale?
Herty POUBA
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