La nouvelle du décès d’André Mba Obame survenue à Yaoundé au Cameroun le 12 avril 2015 avait douché les espoirs d’une frange de la population gabonaise soucieuses d’une alternance au sommet de l’État.
Surnommé “Moïse »,AMO continue d’être présent dans les cœurs des gabonais même six ans après sa mort.
Considéré comme l’homme politique le plus doué de sa génération, André Mba Obame est né le 15 juin 1957 à Medouneu,chef-lieu du département du Haut-Komo dans le Nord du Gabon, André Mba Obame a été un homme politique qui aura marqué l’histoire du Gabon.
Après avoir milité pour le parti au pouvoir pendant plus de trente ans,AMO décide de quitter les rangs du Parti démocratique gabonais en 2009 après le décès de son mentor et père spirituel, Omar Bongo.
La présidentielle anticipée de cette année va l’opposer à son grand ami et frère,Ali Bongo.
Le fameux “appel de Barcelone »lancé quelques semaines avant le début de la campagne présidentielle va faire passer le natif de Medouneu dans une autre dimension.
Sa popularité inexplicable pour certains,va donner des frissons à ses adversaires même après le scrutin auquel il termine à la troisième place selon les instances chargées des élections au Gabon.
Mais le documentaire diffusé sur les antennes de la télévision publique française “France 2″ révélant une falsification des résultats en faveur d’Ali Bongo, conduira André Mba Obame à prêter serment en janvier 2011.
Une prestation de serment au cours de laquelle la vision de l’homme est clairement cernée.
Mais c’est en 2012 que les ennuis de santé de l’ancien ministre de l’intérieur commencent.
Il sera contraint de quitter le pays et se lancer dans un périple qui le conduira en Tunisie, Israël,Niger et enfin au Cameroun où il rendra l’âme le 12 avril 2015 vers 12 heures.
Cette nouvelle venue du Cameroun était partie comme une traînée de poudre et avait provoqué des émeutes violentes à Libreville.
Ces funérailles qui avaient drainé une marée humaine restent le facteur X de d’une vie presque couverte de mystères.
“J’irai jusqu’au bout », avait lancé AMO, un appel à la responsabilité de chaque gabonais qui doit s’approprier les valeurs fondamentales pour un Etat de droit, l’un des combats pour lesquels l’homme a donné sa vie.
André Mba Obame reste un “Moïse » a qui la Terre Promise n’avait pas été promise.
Tous pour UN,le slogan de son parti politique “Union nationale”, un héritage aujourd’hui liquidé.
En ce jour de triste anniversaire, tes partisans aujourd’hui orphelins te disent :
ADIEU “AMO ».
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