La maison Politique GABON/ POLITIQUE :L’U.P.G et l’U.N, deux héritages liquidés!

GABON/ POLITIQUE :L’U.P.G et l’U.N, deux héritages liquidés!

GABON/ POLITIQUE :L’U.P.G et l’U.N, deux héritages liquidés!

l’Union du Peuple Gabonais et l’Union Nationale, deux partis politiques qui ont vu le jour grâce à la détermination de deux leaders charismatiques, Pierre Mambounda et André Mba Obame. L’U.P.G fût un parti politique de l’opposition radicale et elle a longtemps été un adversaire redoutable pour le PDG durant même le règne d’Omar Bongo. Née au lendemain de la controversée élection anticipée d’août 2009,l’U.N a regroupé à l’époque les anciens poids lourds du parti démocratique gabonais dont le plus emblématique restera André Mba Obame.

Créée en 1989 par Pierre Mamboundou, l’Union du Peuple Gabonais reste ce parti politique qui aura animé le paysage sociopolitique gabonais pendant plus d’une décennie. Bien actif lors des élections présidentielles de 1993,1998,2005 et 2009. Le natif de Mouila avait frôlé la victoire lors du scrutin anticipé de 2009 en terminant à la troisième place avec un pourcentage de 25% selon les chiffres officiels.

Après son décès en 2011,l’U.P.G du charismatique opposant a volé en éclats. Ses principaux successeurs ont lamentablement échoué dans leur mission basique, celle de consolider la cohésion entre les militants. Incapables de fédérer une synergie pour la bonne marche de l’héritage, ces derniers se sont lancés dans le jeu machiavélique des intérêts personnels. Aujourd’hui l’Union du Peuple Gabonais est devenu l’ombre d’elle-même, le parti s’est émiettée dans le temps.

Nziegui,Bruno Ben Moumbamba et Dieudonné Moukagni Iwangou ont tous failli à leur mission. Leur ralliement au pouvoir est venu assommer ce qui restait encore du parti. l’Union du Peuple Gabonais aujourd’hui, un héritage plongé dans un coma inquiétant a besoin d’être revitalisé pour l’honneur et la mémoire du charismatique défunt opposant Pierre Mamboundou.

La crise poste électorale de 2009 aurait été marquée par la création de l’Union Nationale en 2010. Une initiative largement menée par le défunt André Mba Obame. Regroupant les anciens poids lourds du régime de Bongo tels que Jean Eyeghe Ndong, Casmir Oye Mba, Paulette Minssambo, Pierre Claver Nzeng Ebome, Zacharie Myboto,Chantal Myboto… Cette formation politique s’est formée sur la base d’un regroupement de partis politiques dont le plus important était l’U.G.D.D de Zacharie Myboto, désigné président de l’Union Nationale.

Il ne serait pas exagéré de dire avec conviction que ce ancien nouveau né du microcosme Politique gabonais était stratégiquement managé par André Mba Obame, ancienne pièce angulaire du système Bongo qui occupait le poste de secrétaire exécutif du parti.

Il avait cette capacité à maintenir le navire U.N à flot mais,sa disparition en avril 2015 ne tardera pas à faire surgir les vieux démons des héritiers d’Omar Bongo. Une guerre de leadership viendra empiéter l’œuvre d’André Mba Obame.

Aujourd’hui, alors que le Président Zacharie Myboto veut se retirer de la Présidence du parti, sa succession fait débat et continue d’attiser les rivalités internes. Aujourd’hui on peut dire que AMO est parti sans laisser un digne héritier et son combat politique perd peu à peu de son essence. Entre Paul Marie Goudjout et Paulette Minssambo l’un des deux est pressenti pour succéder au patriarche Myboto, à qui on a toujours reproché une gestion opaque du parti.

Diminuée après les démissions en cascade de Jean Eyeghe Ndong et de Gérard Ella Nguéma, l’Union Nationale n’a véritablement pas fait long feu sur la scène politique. Ses piètres prestation lors des dernières législatives et sénatoriales sont venues attestées que l’œuvre d’AMO est presque morte. Le parti ne compte aucun élu dans les deux chambres du parlement gabonais.

Pourtant promises à un bel avenir, l’Union Nationale et l’Union du Peuple Gabonais n’existent plus que sur le plan juridique mais, leur présence sur le terrain est désormais rangée dans les annales de l’histoire politique du pays.
De là haut, AMO et Pierre Mamboundou grincent désespérément les dents.

Arthur Asseko

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