Au Gabon, le » placement » est une forme de prostitution par le biais notamment d’internet en plein développement, au détriment de la prostitution de rue, qui connait une baisse de fréquentation. Et dans ce domaine, il semble que se sont les filles fang qui tiennent le haut du pavé.
Cet article est écrit en l’absence de chiffres officiels sur la question. Mais le constat est tout aussi édifiant: sur 100 sites de placement, 75 sont tenus par des filles fang. Dans le pays, elles semblent aujourd’hui les plus nombreuses, devant les filles d’autres ethnies, et pratiquent des tarifs les plus bas, à partir de 2000 francs CFA.
Le contact avec ces filles se fait par téléphone portable ou par internet, où la plupart ont leur site de présentation et organisent les rendez-vous tarifés. Elles ont entre 16 et 30 ans, et sont très vite devenues les reines de la séduction en dominant le terrain de la prostitution sur les réseaux sociaux. Quand on lui demande comment elle gére cette vie, Vanessa hausse les épaules : » Je fais ce que je veux, c’est mon corps « , repond-t-elle avec arrogance et agressivité.
Pour certaines de ces filles, la prostitution est par ailleurs » banalisée « . La plupart d’entre elles sont déscolarisées, en foyer ou sans soutien parental. Il est important de se rappeler que le phénomène de » placement » s’explique par le laxisme des lois, la pauvreté et le manque de possibilité d’avenir pour les jeunes.
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