La rumeur circulait depuis deux semaines, celui que ses détracteurs surnomment le » marseillais » a trébuché. Brice Laccruche Alihanga a été démis de ses fonctions de directeur de cabinet du président de la République, qu’il occupait depuis août 2017. Il a fait ses cartons après le dernier remaniement ministériel du 7 novembre 2019, pour aller servir le chef de l’État au ministère de la stratégie des investissements humains et des objectifs de développement durable.
La puissance est une illusion qui peut s’arrêter du jour au lendemain, philosophe un habitué des arcanes du système. La rumeur prêtait régulièrement à Brice Laccruche Alihanga ( » BLA » ) une influence considérable ainsi que de grandes ambitions. Fantasme ou réalité ?
Sur l’influence et la puissance, surfaites ou avérées, de BLA, les spécialistes se perdent en conjectures. De lui, on disait qu’il nommait et révoquait les ministres, abrégéait les carrières des hauts gradés de l’armée ou des préfets, dictait la conduite des affaires sous l’impulsion du président de la République, Ali Bongo Ondimba. Vrai ou faux, ce n’est pas l’ intéressé qui accréditera ou démentira ces rumeurs.
Brice Laccruche Alihanga parle peu aux journalistes. Sa réserve concoure à épaissir le mystère qui entoure sa personnalité et le véritable rôle qu’il a joué aux côtés du chef de l’État. Dans les temps forts de sa gloire, d’après son meeting de clôture de tournée républicaine le 5 octobre à Nzeng Ayong, au goût de » tolérance zéro « on retiendra la célèbre phrase » celui qui boude, il bouge « .
Lui qui s’était profilé comme » messager intime » du chef de l’État, apprendra à ses dépens que depuis son arrivée au pouvoir en 2009, Ali Bongo Ondimba s’est constamment séparé des hommes sur lesquels il s’appuie pour gouverner. À preuve, des ministres qu’on pensait indéboulonnables et qui étaient très proches du président de la République ont été sèchement remercié au cours de ces dernières années, notamment ceux appartenant au mouvement dénommé Mogabo.
Brice Laccruche Alihanga a été remplacé au poste de directeur de cabinet du chef de l’État par Théophile Ogandaga, un physicien des particules. Le nouveau DC a occupé plusieurs fonctions dont celle de Coordonnateur général du Partenariat Public-Privé ( PPP ) entre la République gabonaise et le groupe Olam, d’administrateur de l’Autorité Administrative de la zone Économique spéciale ( ZES ) de Nkok , de directeur général adjoint de Sotrader et puis de président directeur général de la même société.
Pierre Parfait Mbadinga
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