La maison Politique CASIMIR OYE MBA/LA TRAHISON DE 2009: Des questions subsistent toujours.

CASIMIR OYE MBA/LA TRAHISON DE 2009: Des questions subsistent toujours.

CASIMIR OYE MBA/LA TRAHISON DE 2009: Des questions subsistent toujours.

Le Gabon n’avait jamais connu une élection présidentielle aussi ouverte que celle de 2009. Après la mort d’Omar Bongo Ondimba, la route menant vers la Présidence c’était transformée en véritable boulevard. C’est près 23 candidatures qui ont été validées par la Cour Constitutionnelle. Parmi les valeurs sûres de cette échéance, le nom de Casimir OYE MBA revenait avec insistance pour succéder au défunt Omar Bongo. Son revirement de dernière minute restera à jamais le tournant majeur de ce scrutin anticipé. L’ancien Premier ministre n’a toujours pas apporté des éclairages de son acte.

Au lendemain du décès d’Omar Bongo Ondimba, un immense espoir s’était emparé du peuple gabonais et les leaders politiques des deux bords confondus avaient vu une opportunité en or pour rêver du trône. Le parti démocratique gabonais, bien enraciné dans le tout le pays avait connu une saignée historique avec des démissions en cascade du Premier ministre Jean Eyeghe Ndong, d’André Mba Obame, de Paulette Minssambo, de Casimir OYE MBA et bien d’autres.

Alors qu’Ali Bongo avait été choisi lors des primaires contestés comme le candidat du PDG, l’opposition jusque là incarnée par Pierre Mamboundou s’enrichissait des transfuges de l’ancien pouvoir. La campagne électorale battant son plein, l’ancien Gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale, Casimir OYE MBA grimpait dans les intentions de vote, la majorité du peuple voyait en lui un candidat crédible et d’après certaines indiscrétions, il aurait été adoubé par le pouvoir de Yaoundé.

Son brillant passage à la tête de la BEAC au Cameroun pesait largement en sa faveur. Non loin, l’un de ses challengers, André NBA OBAME en transe depuis son appel de Barcelone enregistrait des ralliements de Jean Eyeghe et Claudine AYO.

Lors de la campagne présidentielle de 2009.

Alors que personne ne pouvait présager le scénario du jour du vote, le grand meeting de “Cam la classe » à Bitam le 25 Août 2009 où il déclara avec une voix méconnaissable :«Je ne suis pas le genre de candidat qui rase les mûrs de la Présidence», était là l’alerte d’un futur incendie. Cette attitude avait semé le doute dans l’opinion. Sans pourtant le savoir,on vivait déjà là le début du désistement de Casimir OYE MBA à la course.

C’est finalement tard dans la nuit 29 août, à quelques heures du vote que la sensation est tombée. «Cam la classe» n’est plus candidat. Un désistement qui avait profité largement à André MBA OBAME que certains collaient l’étiquette de candidat de Malabo. Surnommé «Moïse», le natif de Medouneu avait survolé le vote dans les provinces du Woleu Ntem, Estuaire, Ogooué Ivindo.

D’après certaines sources, le natif de Zamelick, Casimir OYE MBA aurait reçu un coup de fil depuis Yaoundé, mais jusqu’à ce jour, le contenu de l’appel reste un mystère et après un scrutin houleux et entachée de nombreuses irrégularités, suivi d’émeutes, c’est finalement le candidat du parti démocratique gabonais Ali Bongo Ondimba qui avait récupéré le fauteuil présidentiel pour un mandat de sept ans.

Le peuple a t-il pardonné le «non Challans» ex candidat ?Pas si sûr car les législatives qui ont suivi, il a été terrassé par Julien Nkoghé Bekalé. Depuis là, l’image de l’ancien patron de la BEAC n’a plus jamais été la même.

Igor Ngoma

Laisser une Réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.