La communication présidentielle s’illustre aujourd’hui par un certain nombre de bourdes mises en lumière par une médiocrité frôlant le ridicule. La prestigieuse fonction de porte parole de la Présidence requiert une certaine expérience et une maturité pour la bonne image de l’exécutif. Jessye Ella Ekogha qui a en charge la gestion de la communication présidentielle n’échappe aux virulentes critiques qui fusent de toutes parts.
Pour sauver l’honneur de la haute institution, l’éviction de son porte parole serait dans les petits papiers au niveau du palais du bord de mer. Sans trop se forcer dans les critiques haineuses, Jessye semblerait involontairement établir un parallèle entre lui et sa fonction.
La Présidence de la République reste cette institution phare qui incarne même la notion de “République ». De ce fait, toute personne détenant une portion de pourvoir de cette institution doit être le symbole de l’exemplarité. Mais, constat fait au Gabon, cette prestigieuse institution est gangrenée par des dérapages et le laxisme. Longtemps restée sous silence, la communication présidentielle managée par Jessye Ella Ekogha se démarque de celle gérée à l’époque par Alain Claude Billie By Nzé.
Sa sérénité, son calme et son verbe pouvaient masquer son inconstance au de la qualité de réponses fournies aux hommes de presse.
Fidèle à ses principes, Jessye Ella Ekogha se présente aujourd’hui comme le patron d’un certain genre de presse sur lequel il s’appuie pour communiquer sur les affaires présidentielles.
Des pratiques jugées peu orthodoxes qui décrédibilisent l’institution. Alors que le Président Ali Bongo Ondimba est à la recherche d’un nouveau souffle à deux ans de la fin de son deuxième mandat, son porte parole ne semble plus être cet homme adéquat pour porter sa voix et celle de l’institution.
L’homme se caractérise surtout d’une arrogance faillible et ses relations avec plusieurs journalistes dont ceux de la presse en ligne privée sont exécrables. Sa gestion de la communication présidentielle est aujourd’hui tripatouillée par sa suite qui vit un rêve de gosse et surtout identifiée grâce à son amateurisme exhibée curieusement avec fierté.
Ces multiples conférences de presse qui se suivent et se ressemblent étrangement sont la preuve que la fonction occupée par ce dernier a besoin d’un nouveau paradigme et surtout d’un nouveau visage. Dans tous les cas, à l’approche de la présidentielle, on verrait mal comment Ali Bongo maintiendrait son poulain à ses côtés. À ce qui semble, les feux sont au rouge pour Ella Ekogha et son avenir semblerait s’inscrire en pointillé au palais du bord de mer.
Igor Ngoma
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