La situation actuelle du Gabon est alarmante, le pays est bloqué à tous les étages et l’économie tourne au ralenti. Cette crise est consécutive au manque de volonté des politiques cumulée à leur incompétence. Le pays est aujourd’hui dénué de toute vision stratégique capable d’impulser l’émergence scandée à grande pompe depuis 2009.
Entre les discours relevant de l’utopie et la réalité, le faussé qui se dresse est plus important que la crise qui ridiculise les gabonais depuis plusieurs années déjà.
La crise socio-économique qui ébranle le pays est devenue au fil du temps suffocante et elle se traduit par un manque criant de vision politique et d’un esprit d’innovation. C’est donc un pilotage à vue qui a été opté par l’élite à fin de conduire le pays droit dans un ravin.
Loin d’exiger une visibilité clinique, les populations réclament néanmoins de la cohérence dans les choix politiques car c’est elle qui détermine l’économie d’une nation. Près de 70% du pouvoir d’achat des gabonais dépend des recettes d’hydrocarbures, il y a donc un risque d’une hausse des prix internes et cette situation n’est guère favorable aux couches sociales les plus défavorisées.
Le Gabon qui se veut un Etat moderne devrait puiser dans son escarcelle intellectuelle de plus en plus étoffée des hommes et femmes de bonne moralité et surtout compétents et non des courtisans pour œuvrer en faveur de l’équilibre socio-économique du pays.
Depuis près d’un demi-siècle, le Gabon peine à se débarrasser d’une politique classique, devenue dans le temps obsolète. Très peu de ministres du gouvernement prennent d’initiatives, des bureaucrates aux ordres qui font remonter les problèmes même de gestion courantes au niveau de la présidence de la République.
C’est donc l’urgence de l’indépendance des institutions qui revient avec insistance. Le mode de fonctionnement du pays est devenu la source des tournis pour les populations qui éprouvent des difficultés à se nourrir. Pourtant, il s’agit d’un besoin physiologique fondamental donc l’être humain ne peut se passer.
Cette obligation purement biologique devient à l’étonnement général une charge sociale pour des milliers de gabonais.
Le manque ou l’absence de pouvoir d’achat, les sans-emplois ,le chômage et la situation socio-économique difficile du pays, sont entre autres, des facteurs qui favorisent cette pratique où des gabonais s’accommodent à manger n’importe comment et à n’importe quel moment. Toute une série de facteurs qui font désormais du Gabon une proie facile pour des malheurs divers pourtant considéré comme un Etat riche au niveau du continent.
Son extrême vulnérabilité face à ces événements résulte purement du niveau de pauvreté élevé. Ces dernières années, la misère croît de manière exceptionnelle.
Le taux de chômage avoisine les 30% chez les jeunes et justifier la situation actuelle du pays revient à répondre à cette interrogation : Comment les poissons peuvent mourir de faim dans les eaux de l’Ogooué ?
Igor Ngoma
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