La rocambolesque affaire de détournement de fonds au sein de la Mairie de Libreville, et les revers essuyés par Léandre Nzué ne sont pas de bonnes nouvelles pour le Parti Démocratique Gabonais ( PDG ). Il est toujours regrettable que son Sécretariat exécutif soit pointé du doigt après qu’un de ses cadres se soit empêtré dans de sombres histoires de détournement de fonds, a fortiori après que ce dernier ait été présenté comme quelqu’un de compétent ou brillant. Cela s’appelle une fausse note de musique et une grave erreur de casting, que l’histoire retiendra.
» Placer l’homme qu’il faut à la place qu’il faut « , semble désormais un exercice compliqué pour le PDG. Le 10 janvier 2017, Magloire Ngambia, l’ancien ministre de la Promotion des Investissements, des Transports, des Travaux publics, de l’Habitat, du Tourisme et de l’Aménagement du territoire fut la première haute personnalité à être écroué à la Prison centrale de Libreville, pour détournement de deniers publics. Mais, dans le cadre de l’opération anticorruption lancée par le chef de l’État, pour plus de transparence dans la gestion de la chose publique, la liste des hautes personnalités écrouées pour le même motif ne cesse de s’allonger.
Depuis, les internautes s’en donnent à cœur joie avec plus ou moins d’humour, pour clouer au pilori le PDG à qui certains reprochent le manque de discernement lors du choix des personnalités qui doivent occuper des postes significatifs dans le pays. En effet, le Gabon est régulièrement pointé du doigt pour des affaires de détournement de fonds publics. Réglement de comptes ou comportements visant à affaiblir le chef de l’État ? Impossible de répondre aujourd’hui, mais il est clair que des personnes appuient sur le bouton.
Le mutisme du PDG face à la multiplication de ces histoires traduit une gêne certaine. Mais face aux attentes de la population, il serait bien avisé, par quelques gestes forts, de rassurer tous ceux qui s’interrogent sur la cause de tous ces couacs. D’aucuns diront que l’éthnie est un paramètre trop pris en compte dans ces choix du PDG, à l’origine de ces rocambolesques affaires de détournement de fonds. Si c’est le cas, il faut donc privilégier d’autres critères rationnels, car ces erreurs de casting ne rendent pas service au pays.
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