L’équilibre démocratique se veut d’avoir une partie qui gouverne et une autre qui s’oppose. Au lendemain du retour au multipartisme, le Gabon a connu une opposition redoutable incarnée par le Père Paul MBA ABESSOLO qui avait mis au supplice pendant plusieurs années le règne d’Omar Bongo Ondimba. Depuis lors, on assiste à une émergence de marionnettes taillées sur mesure par le pouvoir afin de venir jouer le sale rôle au sein d’une opposition muselée.
Sans doute que ces leaders politiques qui caressent le rêve présidentiel au Gabon se sont rendus à l’évidence que la cause était sans doute perdu. Les leviers du pouvoir étant confisqués, les chances d’atteindre l’alternance au sommet de l’État sont presque nulles aujourd’hui.
Pour donc continuer à simuler le jeu démocratique, le pouvoir monte de toutes pièces les “opposants » dans le but de continuer à animer la scène politique. Cette pratique qui fausse d’entrer les règles démocratiques vise à jeter la confusion au sein de l’opinion et à diviser le camp adverse. Cette catégorie “d’opposants » s’illustrent toujours par des agissements qui tendent à discréditer une autre franche de l’opposition.
C’est derrière des discours cousus d’ambiguïtés que ces derniers tentent de trouver un semblant de crédibilité.
Comment espérer alors voir une opposition s’accorder sur une même vision politique si certains parmi eux ne sont que des émissaires du pouvoir ?
Alors qui sont ces “opposants » entretenus par le pouvoir au Gabon ?
Nul besoin de les nommer. En 2016,lors de l’élection présidentielle, on avait vu certaines personnalités sorties de l’ordinaire se déclarer candidats sans véritable projet de société mais avec des moyens financiers et matériels impressionnants, sûrement fournis par l’exécutif, battre campagne en faveur du pouvoir en place. Hormis Jean PING qui avait autour de lui une coalition et qui s’était aussi formée presque à la veille du scrutin a su tout de même fédérer en chaque gabonais un espoir.
Un bloc aujourd’hui en dislocation, signe que certains parmi ses fondateurs ont et continuent d’œuvrer pour le pouvoir. Quelques-unes de ces personnalités accusent Jean PING aujourd’hui de l’échec concédé en 2016.
Plusieurs sources affirment toutefois que l’exécutif use du contribuable gabonais à hauteur de plusieurs milliards de francs CFA pour continuer à entretenir ces supposés opposants.
C’est donc une invite qui est faite pour une vigilance absolue car à l’approche d’un nouveau scrutin présidentiel, les tractations font désormais déjà rage en coulisses afin de torpiller la véritable opposition incarnée aujourd’hui par ceux-là même qui sont épris par l’amour de la patrie.
Igor Ngoma
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