La limitation du nombre de passagers dans les transports en commun pour limiter la propagation du Coronavirus avait été saluée chaleureusement par la population gabonaise. Mais c’était sans compter la détermination des taximen à vouloir maintenir quoi qu’il en coûte leur train de vie. Surcharges et augmentations vertigineuses des frais de transport sur les différents axes routiers malgré les interdictions gouvernementales…depuis la prise de cette mesure, ce sont les usagers qui en paient cruellement le prix.
Depuis l’interdiction des surcharges, les tarifs des trajets de transport ont démesurément grimpés. Les conducteurs de taxi, qui ont vraissemblablement de la suite dans les idées quand il s’agit de sous, en profitent pour asphyxier financièrement la population.
Dans les gares routières et sur les principaux axes routiers, le coût des trajets classiques a augmenté de 100, voir 200 francs CFA par passager. Les conducteurs de taxi font des spéculations sauvages et meurtrières surtout en ces temps anxiogènes pour tous.
Jacob, un père de famille de 5 enfants scolarisés est révolté: » C’est vraiment lamentable. Il y en a qui ne savent pas comment ils vont s’en sortir durant la rentrée des classes. Ça va être le calvaire pour de nombreux ménages « . Si la population condamne les nouveaux tarifs de transport, elle dénonce également le silence coupable des autorités gabonaises.
Dans un État de droit où l’anarchie n’est pas tolérée, une pareille situation devrait préoccuper les autorités qui devraient intervenir et mettre de l’ordre. Laisser les conducteurs de taxi spéculer comme ils le font, c’est mettre en difficulté les populations en grande vulnérabilité.
Les arguments qui sous-tendent ces hausses vertigineuses des frais de transport sur les différents axes routiers reposent sur un manque à gagner consécutif à la limitation du nombre de places par embarcation. Mais en réalité, les conducteurs de taxi veulent profiter de la situation pour s’en mettre plein les poches. Aux heures de grandes affluences, ils n’hésitent plus à renouer avec la surcharge, et ainsi faire un pied de nez au protocole sanitaire.
En périodes difficiles ( conjoncture économique, intempéries ) les conducteurs de taxi n’ont jamais fait preuve de bon sens ou de solidarité envers la population. C’est donc à l’État d’intervenir rapidement et jouer efficacement son rôle de régulation pour marquer son soutien à la population.
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