La maison Politique Gabon/Violence policière :Enfin,le capitaine de police du commissariat de Nzeng-Ayong avoue les crimes de 2016.

Gabon/Violence policière :Enfin,le capitaine de police du commissariat de Nzeng-Ayong avoue les crimes de 2016.

Gabon/Violence policière :Enfin,le capitaine de police du commissariat de Nzeng-Ayong avoue les crimes de 2016.

Des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants avaient éclaté juste après que le ministre de l’intérieur Pacôme Moubelet Boubeya, eut proclamé les résultats du scrutin présidentiel opposant Jean Ping à Ali Bongo en 2016. Armée, forces de police anti-émeutes , gendarmes cagoulés avaient usé des moyens importants pour ramener l’ordre à Libreville au péril de plusieurs vies humaines.

Cinq ans après, les questions demeurent entières. L’opinion s’accorde néanmoins à reconnaître que les violences au Gabon après l’annonce de la réélection du président Ali Bongo avaient fait des morts et des blessés dans les rangs des manifestants.

À l’époque, l’agence française de presse avait compté 7 morts, tandis que le pouvoir ne reconnaissait que 3. Le camp de Jean Ping avançait des chiffres se situant entre 50 et 100 morts notamment au soir de l’assaut lancé à son QG de campagne sise aux Charbonnages. C’est donc plusieurs familles gabonaises qui ont été endeuillées.

Toutefois, les véritables coupables de ces meurtres n’ont jamais été connus, du moins jusqu’à la journée du 13 juillet 2021 durant laquelle le capitaine du commissariat de police de Nzeng-Ayong ne fasse une révélation poignante à un confrère.

La journée du 13 juillet a été marquée par des échauffourées entre certains transporteurs en commun (camerounais) et policiers à Libreville. Fait qui a généré un envahissement du commissariat de Nzeng-Ayong dans le sixième arrondissement de la capitale gabonaise.

Mis au courant de la situation par une source, le confrère s’est alors rendu sur le lieu dans le cadre d’un reportage. Pendant la prise de photos pour illustrer le contenu du reportage, il sera autoritairement interpelé par un capitaine qui n’a pas hésité à s’emparer de la carte professionnelle de notre confrère.

«Pourquoi vous prenez ma carte ? J’aimerais néanmoins connaître votre nom et votre unité de service», ainsi s’est adressé le confrère à l’homme en tenue.

« Je n’en ai rien à foutre. Ce n’est pas un petit journaliste comme toi qui va m’effrayer», a rétorqué le capitaine.

Une scène surréaliste qui sera ponctuée par cette phrase choque. «C’est nous qui avons tué en 2016 et je suis connu de tous», a t-il lâché froidement.

Voilà un pavé jeté dans la mare de sang versé au lendemain d’un scrutin présidentiel qui continue de faire tâche dans l’histoire politique du pays. Les nombreux cadavres dissimulés seraient-ils entrain de remonter à la surface?

Qui est-ce capitaine qui foule aux pieds les valeurs de son sacerdoce ?

Voilà donc une affaire qui mériterait une enquête et permettrait de rendre justice aux valeureux martyrs partis avec le sentiment du devoir accompli. Noël Lambert Matha devrait donc se saisir de cette affaire pour essayer de laver l’image écornée d’une entité dont il est le premier responsable.

Igor Ngoma

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