La maison Faits Divers Gabon/Violences policières : Ces bavures classées sans suite

Gabon/Violences policières : Ces bavures classées sans suite

Gabon/Violences policières : Ces bavures classées sans suite

Une jeune femme décède suite à un coup de feu qui aurait été tiré par un policier lors d’une intervention musclée. Aucune enquête, ni mesure n’a été décidée par la préfecture de Police à l’encontre de cet agent. L’affaire est classée sans suite. Retour sur quelques dossiers dont le résultat est accablant : aucun policier ou gendarme impliqué n’a jamais fini en prison.

29 janvier 2020. Un septuagénaire, Robert Libita Mikolo, père de Chimène Flore Bitoghe Maganga décédée le 24 janvier 2020 au pk7,  dans le 3ème arrondissement de Libreville, suite à un coup de feu qu’aurait tiré un policier lors d’une intervention musclée, porte plainte contre X. Selon Robert Libita Mikolo, « le vendredi 24 janvier 2020 aux environs de 23 heures, ma fille qui exerce un petit commerce au petit marché du PK7 a été abattue par des agents qui seraient de la police en patrouille dans ladite zone ». L’affaire n’a jamais été élucidée.

Interpellé le 12 mai 2020 au petit matin alors qu’il dormait chez lui, le jeune Brice Apedo Yaovi Amoumou a été gardé à vue pendant trois jours dans les locaux de l’office centrale de lutte anti-drogue (OCLAD) sans être alimenté. Il aurait été sévèrement torturé. Les policiers auraient exigé 2 millions de FCFA pour le relaxer. La famille n’ayant pas cédé à ce chantage, Cedric Brice a été présenté devant un procureur le 15 mai. Il est tout de suite jeté en prison pour trafic de drogue. Il décède deux jours plus tard dans sa cellule. L’avocat de la famille, Me Nicaise Ondo Nguéma, a lors d’une conférence de presse à Libreville, exigé que le dossier ne soit pas classé sans suite.

L’affaire date de décembre 2018. Un jeune homme d’environ 25 ans du nom d’Iwangou, résident au quartier PK12, a été tué par des individus non identifiés. Selon les informations distillées sur les réseaux sociaux, ce jeune homme aurait été tué par des agents de la Police judiciaire (PJ) en patrouille, alors qu’il venait de braquer une dame et sa fille. La victime, qui était sous l’effet de la drogue avec ses complices, auraient engagé une altercation physique avec les éléments de la PJ. Ne pouvant résister aux coups portés par les agents qui seraient des pratiquants des arts martiaux, la bande des malfrats prendra la fuite. C’est à ce moment, apprend-on sur les réseaux sociaux, qu’un policier ouvrira le feu sur le jeune Iwangou qui s’écroulera. Il aurait reçu trois balles au dos. Interrogé sur l’implication de la PJ dans ce meurtre, un responsable de cette unité des Forces de police nationale (FPN) a rejeté ces accusations. D’après ses explications, la victime a été tuée par un individu dont on ignore l’identité. Toujours d’après ce responsable de la PJ, dans la nuit de vendredi, la PJ a reçu un appel, l’informant du meurtre d’un jeune homme au PK12. «Mes gars se sont rendus sur les lieux où ils ont constaté le drame. D’après le témoignage des riverains, un individu serait descendu de son véhicule et a tiré sur ce garçon. L’enquête se poursuit actuellement pour connaitre l’auteur et les raisons de ce meurtre», a-t-il confié.

Janvier 2018. Cette affaire intervient dans un autre contexte de mise en cause croissant des méthodes de la police gabonaise. Après avoir tenté d’interpeller un véhicule d’agents de SGS qui aurait commis un dépassement polémique au quartier Awendjé, la police après une longue course poursuite, qui s’est introduite dans les locaux de l’entreprise a provoqué des affrontements. La suite, une rixe a éclaté entre la police et les agents de SGS. La police s’y est introduite par la force n’hésitant pas à utiliser des pistolets à impulsion électrique de type taser sur les agents de sécurité. Une victime coté SGS, a été rouée de coups par les policiers et a nécessité une évacuation du site.

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