Une forme de contestation devrait émerger avec des porte-voix qui émanent du peuple et parlent sa langue. Le régime gabonais, faute d’alternative crédible, donne lieu à une nouvelle forme d’opposition qui émerge de la rue.
Et celle-ci devrait rompre avec les codes classiques de l’espace politique et apporter une vigueur et une fraîcheur.
L’opposition gabonaise, pour sa majorité n’est pas crédible, par sa vacuité programmatique, sa similitude avec le pouvoir qu’elle combat et, surtout, son impossibilité de drainer l’espoir.
De ce climat propice au découragement émerge une nouvelle forme de contestation avec de nombreux porte-voix qui émanent du peuple. Parlant sa langue et adoptent ses codes sociaux.
Cette opposition qui casse les clivages traditionnels, est celle des laissés-pour-compte, ceux que les statistiques et autres chiffres macroéconomiques lénifiants ne prennent pas en considération. Ceux qui peuplent les quartiers et les villages sans eau ni électricité, mais à qui on veut faire croire l’existence d’un Gabon meilleur.
Bien qu’inactive et imparfaite, cette forme d’opposition a son utilité. Les nouveaux chantres de la rue gabonaise devraient profiter des dérapages du pouvoir. La colère transformée en obsession de la liberté. Les jeunes, devant la fatalité d’un destin compromis, face à une caste qui, parce qu’elle flirte avec le pouvoir, s’enrichit, n’ont plus confiance en l’élite politique.
Dépasser uniquement la critique, adopter un positionnement d’opposition politique et offrir une alternative hors des partis classiques constituent un horizon pour ce peuple désabusé. Si les jeunes empruntent ce tournant, rien ne les empêchera d’atteindre leurs objectifs.
Par Igor NGOMA
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