Stratégie du Président Ali Bongo Ondimba, la révision constitutionnelle vise un renouveau de la vie démocratique gabonaise, après un certains nombre d’évènements qui ont impacté le fonctionnement de nos institutions. Mais ce projet de réforme divise encore l’ensemble de la classe politique. L’opposant Thierry Ondo Assoumou, propose l’issue des consultations tous azimuts, pour trancher sur la question.
G9INFOS: Monsieur le Président, l’ actualité du pays, c’est la énième modification constitutionnelle en cours pour notamment combler le vide juridique en cas de vacance de la Présidence de la République, d’empêchement temporaire ou définitif de son titulaire. Selon l’article 13 qui détermine les fonctions du Président de la République, l’intérim du Chef de l’Etat sera désormais assuré par un Triumvirat constitué des Présidents des deux Chambres du Parlement et du ministre de la défense. Que vous inspire t-elle? Un commentaire de votre part?
Thierry ONDO ASSOUMOU, Président du Mouvement de Redressement National (MORENA):
CONSTAT CRITIQUE DE LA PROPOSITION DE LOI.
» Tous les Citoyens gabonais, après le Conseil des Ministres, du 18 décembre 2020, sont restés ahuris, pour ne pas dire pantois. En effet, quantitativement et qualitativement, les projets de la loi que ce Conseil des Ministres a eu à proposer, ressemblent à un épiphénomène. Plus de douze(12) articles sont proposées à révision et nombres d’entre eux veillent à la sécurisation et même à la conservation du pouvoir en place. GÉNÈSE DU PHÉNOMÈNE JURIDIQUE PROPOSÉ. De mémoire d’historien et de juriste,trois notions s’interfèrent dans le débat actuel: le Triumvirat,la Dictature et le Référendum (provocacio ad populum).Toutes ces trois notions ont vu le jour dans l’antiquité gréco-romaine, suite à des situations exceptionnelles. Si le Triumvirat et la Dictature ont été instaurés, l’un à Rome, l’autre à Athènes, c’était en cas de menaces ou d’attaques militaires venant de l’extérieur. Si tel est le cas, dans notre pays,qu’on nous le dise clairement. Si tel n’est pas le cas, à quoi bon? Autant d’incongruités et d’entourloupes qui entourent cette révision constitutionnelle, la rendant aux antipodes des normes « .
LA PROPOSITION DU MORENA.
» Toute Constitution est une émanation de la volonté populaire, elle est donc sacrée pour ce peuple.Vouloir la transformer au gré du vent, en toute circonstance, en faveur des individus et de leurs intérêts n’est que pure supercherie à l’endroit de ce peuple. A cet effet, le Mouvement de Redressement National (MORENA), cohérent dans ses convictions de démocratie,de transparence et de la légalité, dit ce qui suit: Si le peuple gabonais est réellement l’attributeur du pouvoir à ses Représentants, et si nous voulons respecter les fondamentaux gréco-romains qui semblent devenir un bréviaire actuellement, pourquoi ne pas alors utiliser la VOIE RÉFÉRENDAIRE dont la Rome antique en a usée en cas de blocage.Ils l’ont dénommée: « PROVOCACIO AD POPULUM ». Ce Référendum était la manifestation que le peuple était le dernier recours en situation de blocage extrême. Puisse, l’Éternel des armées vous éclairer et bénir encore le Gabon. Mes vœux les meilleurs à tous et à toutes,dans le précieux et puissant nom de notre Seigneur, JÉSUS-CHRIST de Nazareth « .
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