Tristesse, dĂ©solation, consternation, les mots sont tellement faibles Ă cĂ´tĂ© du climat qui prĂ©vaut actuellement au quartier Bitam 1. C’est dans un contexte particulièrement difficile que se dĂ©roulent les obsèques du jeune Nkogho MvĂ© SĂ©vĂ©rin, assassinĂ© le vendredi 02 juillet dernier. De façon inexplicable, ce jeune sans histoires s’Ă©tait fait trancher le cou Ă l’aide d’un bistouri par des individus sans cĹ“ur qui courent toujours dans la nature.
Parents, amis et connaissances sont venus des diffĂ©rents coins de Bitam pour rendre un dernier vibrant hommage Ă celui qu’on appelait affectueusement “CĂ©cé ». Après avoir passĂ© quatre jours Ă Gabosep dans la ville d’ Oyem, la dĂ©pouille a ralliĂ© Bitam ce mardi 06 juillet aux environs de 14 heures. Une veillĂ©e a Ă©tĂ© organisĂ©e au domicile familial sise au quartier Bitam 1.
Après la brève messe tenue par le PrĂŞtre de la paroisse JĂ©sus-Marie,le tour est revenu aux dizaines de personnes prĂ©sentes de passer Ă tour de rĂ´le devant la dĂ©pouille. Un moment pleines d’Ă©motions et personne n’a pu retenir les larmes dans cette ambiance lourde.
Comme une obligation, le monde a rĂ©pondu prĂ©sent en bravant au passage la fraĂ®cheur d’une nuit pour se rendre Ă l’Ă©vidence d’un drame qui suscite aujourd’hui la stupeur dans la ville des trois frontières.
Bien vĂŞtu, les stigmates de l’agression masquĂ©s, c’est dans une forme olympique que Nkogho MvĂ© SĂ©vèrin s’apprĂŞte Ă rejoindre l’au-delĂ avec le sentiment du devoir accompli. Que dire de la famille qu’il laisse avec les cĹ“urs dĂ©chirĂ©s ?

Sa mère, qui a fondu en peu de temps accepte le triste sort avec la mort dans l’âme. Le baccalaurĂ©at qu’il devait passer l’an prochain se transforme en une utopie. Ă€ la fleur de l’âge “CĂ©cé » s’est fait arracher la vie avec une barbarie inouĂŻe.
Tasses en main, jambes serrĂ©es, sirotant dĂ©sespĂ©rĂ©ment le cafĂ© du dernier souvenir, ceux qui sont venus rendre un dernier hommage Ă SĂ©verin sont restĂ©s sans voix toute la nuit de la veillĂ©e. Les chorales invitĂ©es ont bercĂ© une assistance visiblement assommĂ©e jusqu’au petit matin.
Visages fermĂ©s et les regard lourds, les yeux inondĂ©s de larmes, les pleurs ont raisonnĂ© toute la nuit. Le temps de l’ultime hommage non plutĂ´t d’un adieu. ÉpuisĂ©s et extĂ©nuĂ©s, le dernier sursaut s’imposait pour les parents, amis et connaissances du bien aimĂ© SĂ©verin.“ OĂą vas tu mon fils, nous avons encore besoin de toi », a lancĂ© sa mère, logiquement domptĂ©e par le choc.
La journĂ©e du 07 juillet est celle de l’inhumation. SĂ©vĂ©rin a Ă©tĂ© conduit au village Akam-Ebang situĂ© Ă une quarantaine de kilomètres de Bitam oĂą il se reposera aux cĂ´tĂ©s de ses ancĂŞtres. Moments de douleur pour cet ultime voyage sans retour.
Le court sĂ©jour de “CĂ©cé » sur terre a connu un dĂ©nouement horrible, mais le plus important pour lui se trouve dĂ©sormais ailleurs. Celui qui a Ĺ“uvrĂ© durant ses 29 ans d’existence sur terre en faveur du bien peut d’or et dĂ©jĂ entamĂ© le mystĂ©rieux voyage vers l’unique CrĂ©ateur. Il s’en est allĂ©, place donc Ă la justice.
SÉVERIN REPOSE EN PAIX ET QUE L’ÉTERNEL T’ACCORDE LA MISÉRICORDE.
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Arthur ASSEKO, Correspondant G9INFOS Woleu-Ntem.
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