🔴Lettre à Monseigneur Jean Patrick IBA-BA, Archevêque Métropolitain de Libreville , Président du Dialogue National inclusif

Le dialogue National inclusif d’avril prochain fait couler beaucoup d’encre et de salive au point où le journaliste David Zang Mengue a adressé une lettre à l’archevêque de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Iba-ba, Président du Dialogue National pour lui dire ce qu’il pense de cette grand-messe nationale qui, selon lui, serait entrain de devenir un énième Dialogue Politique . Nous vous proposons in extenso ladite correspondance.

Père-Archevêque bonjour .

Par la présente et vu mon éloignement temporaire de Libreville, je me permets, ce jour, de vous écrire via Facebook, un moyen de communication androïde, suite aux responsabilités qui sont les vôtres en tant que Leader spirituel positif et Président du Dialogue National Inclusif d’avril prochain.

Citoyen gabonais, journaliste et chrétien catholique, j’ai, par la grâce de Dieu, eu l’honneur de visiter le Vatican, la Prestigieuse Curie de Rome, d’être reçu en audience à la Nonciature Apostolique de Libreville, en 2013 par le Nonce Apostolique, Mgr Jean Roméo Pawlowski qui, ce jour, me remit un Présent que m’avait envoyé le Souverain Pontife et très Saint Père Benoît VXI, Paix à son Ame pour m’encourager dans le journalisme.

Et pourtant, je ne suis pas un Journaliste spécialiste des religions, encore moins un vaticaniste. J’ai souvent relaté l’actualité religieuse mais je n’avais jamais su que j’étais lu jusqu’au Vatican. Gloire à Dieu ! Tout est Grâce.

Toutefois, Père-Archevêque, en vous faisant cette présentation de ma modeste personne, je souhaite juste vous montrer la place de choix qu’occupe l’église, notamment, catholique romaine dans ma vie.

Au Gabon, après la conférence nationale des années 90, une fois de plus, l’Eglise Catholique Romaine assistée d’autres congrégations religieuses va jouer un rôle majeur dans l’histoire politique du Gabon en avril prochain.

En effet, le 02 avril prochain s’ouvre le Dialogue National inclusif, appelé à poser les jalons d’une Nouvelle République Normale, voire immaculée ce, après plus de 50 ans d’une gestion chaotique pour ne pas dire apocalyptique du Gabon par le système Bongo-PDG en complicité d’avec la classe politique gabonaise tous bords politiques confondus, la françafrique de prédation et son endocolonat.

Après le Coup d’État militaire du 30 août dernier, qualifié de coup de la liberté, ayant renversé le régime d’Ali Bongo Ondimba, les militaires au pouvoir à Libreville ont planté une lueur d’espoir ineffable au sein de la communauté politique nationale.

Cependant, malgré le taux de popularité exponentielle des militaires auprès de la majorité des gabonais, sauf à être de mauvaise foi, tout le monde constate, sur la toile, dans les rues de libreville, un doute qui s’est installé quant à la sincérité du Coup de la liberté, six mois après .

En effet, le doute s’est installé quand les militaires au pouvoir à libreville ont maintenu aux affaires , au sein des institutions Transitionnelles ceux qu’ils ont pourtant renversés du fait d’avoir plombé le pays.

Pour essayer de positiver la vie, les gabonais sont arrivés à mettre dans l’inconscient collectif national qu’en, reconduisant l’ancien régime déchu aux affaires, les militaires seraient dans une stratégie d’usure politique.

Sauf qu’ au cas où elle existerait, cette stratégie semble ne pas rassurer la majorité des Gabonais qui aimerait comprendre comment Peut-on régler les problèmes dans un pays avec ceux qui les ont créés ?

Pis, à quelques semaines de l’ouverture du Dialogue National inclusif, le PDG, l’ancien parti Etat, responsable selon le Peuple gabonais de tous les malheurs du pays depuis plus de 50 ans, sort du bois pour se positionner en qualité de parti politique appelé à jouer un rôle majeur au prochain Dialogue d’avril !

Avec dédain et condescendance, des cadres pdgistes sont médiatisés au niveau des media publics, se pavanent dans le pays, hors du pays narguant ainsi le Peuple gabonais qu’ils ont traumatisés, humiliés pendant des années avec une facilité déconcertante !

Comment en est -on arrivé à cette situation kafkaïenne ?

En se cachant derrière l’inclusivite du Dialogue, les militaires au pouvoir à Libreville, n’ ouvriraient-ils pas la porte à toutes les dérives ,en ce sens qu’au Gabon , désormais , tout le monde serait prêt à commettre des forfaits , à piller le pays et attendre tranquillement un Dialogue National inclusif pour se refaire une virginité existentielle comme s’il ne s’était rien passé ?

Père-Archevêque, et Pourtant, qu’on le veuille ou non, le Pdg et ses complices de la classe politique gabonaise tous bords politiques confondus n’ont pas leur place au Dialogue National inclusif.

En Revanche, d’autres Pdgistes et politiques n’ayant jamais été aux affaires peuvent assister à ces assises en qualité d’observateurs.

Pourquoi toujours les mêmes, ceux connus et décriés par la quasi-totalité des Gabonais.?

La France libre de Gaulle, notre modèle référentiel n’a fait aucun cadeau au gouvernement de Vichy de Pétain et à ses complices qualifiés de collabos.

Pourquoi c’est aux Gabonais d’accueillir à bras ouverts leurs bourreaux ?

Peut-on poser les bases d’une nouvelle République en faisant comme si tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ?

Les Gabonais ne vous demandent pas de conseiller aux militaires au pouvoir d’infliger aux pdgistes et Complices le sort qui fut réservé à Pétain et aux autres collabos sous Vichy, mais de ne pas cautionner la présence des faciès à l’origine des pleurs et larmes de plusieurs familles gabonaises sous le régime déchu.

Quel est l’opportunité de convier au Dialogue national d’avril le PDG, un parti politique qui se déchire déjà par des luttes de leadership au point de se retrouver devant la justice ,voire la haute juridiction ?

Père-Archevêque, en vous confiant la responsabilité de conduire les assises du Dialogue National inclusif, la Prééminence Transitionnelle ,Chef de l’Etat, le Général Oligui Nguema, se place au dessus de la mêlée.

Mieux, nous pensons même qu’il fait du Poncepilatisme en laissant aux enfants du Gabon de faire du Gabon ce qu’ils veulent de sorte que personne ne vienne l’accuser demain d’avoir , à son tour, plombé le Gabon.

En tant que digne fils du Gabon , patriote ; leader de la très respectable et respectée Eglise Catholique du Gabon, votre nomination en qualité de Président du Dialogue National inclusif d’avril a toute son importance en vue de la réussite de ces assises.

A Libreville, voire à l’intérieur du pays, beaucoup pensent que votre nomination est le fruit du hasard ou de l’effet de mode en comparaison aus années 90 marquées par la conférence nationale souveraine présidée par l’archevêque émérite, Monseigneur Basile Mve Engone.

Bien au contraire, contrairement à 1990, toute la sémiotique montre clairement que, le choix de l’Eglise Catholique pour présider le Dialogue National inclusif d’avril, découle du Combat Spirituel épique qu’aura livré cette église en 2020 contre les Forces du mal déterminées, entre autres, de prendre le Gabon en Captivité, de faire des Gabonais des étrangers dans leur propre pays.

Père-Archevêque, vous savez très bien que, pendant le Covid-19 en 2020 , l’Eglise Catholique du Gabon livra un violent combat spirituel contre les marabouts de la Young Team déterminés à embrigader les Gabonais dans les ténèbres par des pratiques maléfiques histoire de permettre à la Young Team déchue de diriger le Gabon AD vitam aeternam.

Incontestablement, c’est grâce à la vigilance spirituelle des Prélats et Nonnes gabonais que toutes les velléités maléfiques qui planaient sur le Gabon furent neutralisées pour permettre aux Forces de Défense et de Sécurité de venir achever physiquement un combat qui avait déjà été gagné spirituellement.

Chrétien convaincu, la Prééminence Transitionnelle, Chef de l’Etat, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a vu en Live, les Merveilles de Dieu sur le Gabon, le 30 août dernier lorsqu’avec ses frères d’armes, ils ont déposé le Président Ali Bongo Ondimba sans effusion de sang.

Eu égard à ce qui précède, allez-vous vous contredire en permettant à ceux que vous avez vaincus hier, pour sauver notre pays le Gabon des griffes des imposteurs et usurpateurs, de revenir aux affaires avec une facilité déconcertante en leur accordant une place de choix à ce Dialogue ,soit plus de 300 politiques invités sur 580 participants ?

Si au cours de ce Dialogue National, la classe politique gabonaise tous bords politiques, complice du régime déchu est plus nombreuse que le Peuple gabonais Souverain, nous ne sommes plus dans un Dialogue National inclusif, mais à un Dialogue Politique tout simplement.

D’ailleurs, depuis 1990, tous les Gabonais savent que cette même classe politique a organisé plusieurs Conférences et Dialogues avec comme point d’achèvement : le partage des postes sans penser le Gabon .

La preuve factuelle de cette confiscation du pouvoir pendant plus de 50 ans par le PDG et ses Complices de l’opposition a été vue en février dernier,lors de la concertation politique ou dialogue politique Majorité / Opposition

Au cours de ce Dialogue politique de février, la classe politique avait chassé l’ Eglise et la société civile quoique politisée de peur.d’être désavouée dans ses arrangements mafieux consistant à offrir sur le plateau un énième mandat à Ali Bongo Ondimba ,contre quelques millions de FCFA et des postes de Sénateurs nommés.

N’eût été le Coup de la libération du 30 août dernier par les Forces de Défense et de Sécurité regroupées au sein du CTRI, une chose est sûre : Ali Bongo Ondimba pourtant out depuis 2018, serait encore President, et par conséquent, la couverture institutionnelle de la bande à Sylvia Bongo, la Young Team et autres usurpateurs qui ecumaient le Palais du bord de mer de 2018-2023. Cette même classe politique serait entrain de jouir de son deal mafieux issu du Dialogue Politique / Majorité Opposition de février dernier.

Père -Archevêque, en ayant remporté le combat spirituel contre les Forces négatives de la Young Team pour permettre aux militaires de l’achever physiquement, vous avez joué votre rôle d’enfant du Gabon, de serviteur de Dieu, de patron de l’Eglise,experte en humanité.

Maintenant, à l’heure du Dialogue National inclusif d’avril, le Peuple Gabon remercie le Général Président Oligui Nguema de mettre Dieu au centre de sa praxis politique. Terminez Job en vue de la naissance d’une nouvelle République au Profit du Peuple Gabonais. Car, le temps est le véritable tribunal de l’histoire ,disait un philosophe.

Puisse le très Haut vous bénir et vous protéger. Je vous remercie de votre aimable attention.

Par : David ZANG MENGUE.