Le monde du rap gabonais restera incontestablement marqué par le duel ayant opposé au début des années 2000 Koba building, ex pensionnaire du label “Eben” à Shad’m signé à l’époque à “Claus”. Cette rivalité avait permis à la musique urbaine locale de se parachuter dans une autre dimension. Dès lors, les deux rappeurs ont orienté leurs carrières et styles musicaux vers d’autres sphères jusqu’à arriver à ranger les vieux démons dans les placards riches du rap game gabonais.
De son vrai nom Ndong Rony,Koba building, ancien sociétaire du label Eben Entertainment a marqué les esprits dès ses premiers pas dans le rap. “Qui veut”, véritable “bombe” lâchée en 2004 dans le panthéon du très exigeant rap gabonais de l’époque.
Ce titre aux allures de l’appel d’un jeune loup venu pour bousculer la hiérarchie a été l’élément déclencheur d’un “clash” symbole des rivalités claniques nourries par des égos surdimensionnés. En se rendant coups pour coups les “punchlines”, les deux artistes n’ont jamais été aussi proches d’un possible rapprochement jusqu’à un passé encore très récent.
“Du crime au Christ”,Ovono Shad’m s’est remis à Dieu et son genre musical est désormais voué au culte de Jésus-Christ à qu’il considère comme seigneur. Une table rase s’est donc imposée à l’ancien “bad boy” auteur du mythique titre “Black boa” apparue comme une réponse aux provocations de l’ancien protégé de Baponga. Koba et Shad’m ont fait la paix. Il n’est plus rare de voir les deux s’afficher en public. Aujourd’hui, exilé du côté de la métropole, Koba vient de monter qu’il restait un humain avec un cœur malgré un charisme en acier qu’il s’est procuré.
LIRE AUSSI/Éric Benquet reste un entrepreneur de mérite au Gabon
Dernier événement en date, Shad’m est apparu lors d’un concert de Koba à Toulouse en France. Un bien pour un mal, les férus du “rap game” ne trouveront plus leur compte dans un rap gabonais pur aujourd’hui en lambeaux.
Selon des sources fiables, une collaboration musicale serait même déjà dans les petits papiers de ces deux mastodontes de la musique urbaine gabonaise dès les trois premiers mois de la nouvelle année 2022.
Arthur ASSEKO