Les élèves du cycle primaire ont repris les cours le 9 novembre 2020, toutefois beaucoup d’enfants dont les parents réclament des arriérés de salaires à leurs employeurs n’ont pas pu rejoindre les bancs de l’école. Les enseignants sont sans nouvelles de beaucoup de ces familles en situation de détresse sociale, dont le silence les inquiète à juste titre.
» Comment allons nous faire pour scolariser nos enfants ? « , ne manquent pas de demander les employés des administrations qui cumulent des arriérés de salaires. Ainsi leurs enfants étaient nombreux le 9 novembre dernier à ne pas pouvoir rejoindre les bancs de l’école.
» C’est la première fois que je vois si peu d’élèves dans les salles de classe. Avec le Coronavirus, les parents n’étaient pas prêts pour cette rentrée « , confie un responsable d’établissement scolaire. Pas d’inscription, pas de cartable ou même un crayon en poche faute d’argent. De nombreuses familles gabonaises sont incapables d’inscrire leurs enfants dans des établissements privés nécessitant des moyens financiers puisque celles-ci sont privées de salaires dépuis des mois. C’est le cas des agents de la Société Gabonaise de Transport ( Sogatra ), de la Poste ou encore des écogardes de l’Agence nationale des Parcs nationaux ( ANPN ).
» Un seul uniforme peut coûter 15 000 francs et je n’arrive déjà pas à acheter à manger chaque jour. Cette précarité hypothèque l’avenir de nos enfants « , regrette un écogarde dont le syndicat a lancé aujourd’hui un mouvement de grève illimitée pour réclamer deux mois d’arriérés de salaires.
Il faut rappeler aux autorités gabonaises leur responsabilité envers ces citoyens fragilisés, désarmés et parfois traumatisés face à l’indifférence de leur administration.
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