La nature des relations entre le Gabon et Maixent Accrombressi est toujours restée énigmatique. C’est finalement sous le règne d’Ali Bongo que ce dernier se révèle être la pierre angulaire du système politique gabonais. Et après son accident vasculaire cérébral il y a près de deux ans qu’il décida de regagner le Bénin où il continuerait de recevoir gracieusement les faveurs financières du pouvoir de Libreville.
Le très influent Maixent Accrombressi atterit au Gabon dans l’optique d’accomplir incontestable sa destinée et le Gabon semblerait être pour lui cette «Terre Promise».
Il arrive peut être comme tous les expatriés à la recherche d’un mieux être mais sans pourtant le savoir, il sera propulsé par le destin au cœur même de l’exécutif gabonais et qui en fera de lui le Directeur de cabinet d’Ali Bongo juste après sa prise de pouvoir en 2009.
D’après certaines sources, le natif de Cotonou avec ses pouvoirs mystiques et spirituels, aurait joué un rôle important en faveur d’Ali Bongo lors de la grande bataille électorale de 2009. Son statut au palais du bord de mer ne serait pas un pur hasard et Maixent Accrombressi aurait choisi une option très stratégique, celle de rester tapis dans l’ombre où il tirerait les ficelles.
Il était devenu le principal régulateur du pouvoir gabonais. Sa présence à la Présidence de la République était sérieusement boudée en interne. Vomi par les populations, «l’homme fort» n’avait jamais envisagé abdiquer car au delà de cette influence à connotation mystico-spirituelle se trouvait des avantages juteux car certaines sources révèlent que ce dernier aurait amassé une fortune inestimable qu’il orienterait vers son Bénin natal.
Certains vont même plus loin en affirmant qu’il serait devenu officieusement le Président de la République à une époque donnée. Mais sans aller au delà des interprétations qui dépassent l’entendement ou qui peuvent causer en nous des crises de nerfs aiguës, on peut toutefois sans exagérer se poser la question de savoir si cet initié du «Vodou» aurait pris toute une nation gabonaise en otage. Difficile d’affirmer mais le constat qui saute aux yeux se dresse comme une esquisse de réponse.
Alors, c’est finalement après l’accident vasculaire cérébral dont il a été victime il y a près de deux ans qui aurait contraint «l’homme fort» à s’exiler au Bénin où il continuerait de recevoir gracieusement ses émoluments estimés à plusieurs dizaines de millions de francs CFA «pour service rendu».
Une source très sûre affirme que Mexant Accrombressi toucherait depuis le Bénin de la part du contribuable gabonais un salaire mensuel avoisinant les 75.000.000 frs CFA. Un pur scandale car justifier cela, c’est chercher à comprendre l’incompréhensible.
Plus qu’une injure, cela s’apparente à une humiliation faite au peuple gabonais. Lorsqu’on sait que plusieurs familles du pays passent des journées entières sans se nourrir alors que des sommes d’argent assez importantes quittent le pays frauduleusement.
Récompenser Maixent Accrombessi, une nécessité ou une obligation ?
Nul ne sait. Seul l’exécutif peut fournir une réponse à ce deal mafieux. Dans tous les cas, le peuple gabonais ne doit rien à personne.
C’est son exécutif, pour sa survie aurait tissé des liens obscurs et occultes avec «l’homme fort» venu d’ailleurs. Le Gabon a-t-il encore une dignité ? À ce qui semble non !
Le pouvoir gabonais actuel doit-il son existence à Accrombessi ? Le débat reste ouvert à ce niveau !
Depuis l’arrivée du nouveau pouvoir en 2009,le pays a connu des revers multiformes et le manque de considération à l’international se vit désormais comme une norme.
«Comprendre l’incompréhensible et expliquer l’inexplicable», avait coutume de dire le célèbre présentateur de l’émission les “Enquêtes Impossibles”, Pierre Bellemare.
C’est désormais sur cette citation que le Gabon doit surfer pour espérer trouver son ADN qui faisait de lui un pays respecté. Perdu dans un nuage de fumée, les gabonais ne reconnaissent plus leur pays et comme enfermés dans une bouteille, ils sont sans repères.
Pour eux, comprendre ce qui se passe révèle aujourd’hui d’un miracle divin.
Igor Ngoma
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