Sur le plateau de TV5Monde, le 4 août dernier, Brice Laccruche Alihanga (BLA), ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, a livré un témoignage troublant sur les conditions de sa détention à la prison centrale de Libreville. Il accuse directement Ian Ghislain Ngoulou, proche collaborateur de Nourredine Bongo, de harcèlement psychologique.
Selon lui, en juin 2023, Ngoulou se serait rendu à son parloir pour lui asséner des propos glaçants : « Il m’a dit qu’il portait mes vêtements, qu’il vivait chez moi, et qu’après les élections d’août, je serais condamné à 25 ou 30 ans de prison. » Ces menaces, intervenues alors qu’il était déjà affaibli par l’isolement et la maladie, auraient visé à l’humilier et le briser mentalement.
Laccruche Alihanga, incarcéré pendant près de quatre ans, décrit un climat de persécution orchestré dans le but de l’effacer du paysage politique. Il affirme avoir perdu 40 kg et souffrir aujourd’hui d’un cancer du côlon, diagnostiqué en prison.
Ce récit met en lumière l’usage présumé de la détention comme outil de règlement de comptes politiques, et interpelle sur les dérives d’un système encore marqué par l’impunité.
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