«Dieu ne nous a pas donné le droit de faire du Gabon ce que nous sommes entrain de faire», avait déclaré d’une voix repentante Omar Bongo Ondimba en 2009. Cette phrase est restée incontestablement dans les annales de l’histoire politique du pays. Ce fût un rappel à l’ordre pour tous les acteurs politiques qui ont en main la gestion du Gabon car le spectre de la colère «divine» ne cesse de planner au dessus de la nation.
Le temps de rendre les comptes est peut-être passé, aujourd’hui, la colère «divine» semblerait atteindre progressivement nos hommes politiques. «Les larmes d’un opprimés tombent toujours sur la tête de son oppresseurs», a t-on coutume de dire.
Le peuple gabonais qui a longtemps subi les dérives des politiques du fait de la gestion chaotique du pays s’en remettent sans état d’âme au Dieu suprême. La succession de drames dont sont victimes certains hauts dirigeants de la République depuis quelques temps peut interpeler.
D’abord, le Chef de l’exécutif, Ali Bongo Ondimba, sans risque de se tromper, reste très contesté depuis même son accession à la tête du pays. Ce dernier, en compatissant à cette pire période avait été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) il y a près de trois ans aujourd’hui. Cette horrible épreuve ressemblerait à une sorte de châtiment que Dieu aurait infligé au Chef de l’exécutif dans le but de lui rappeler qu’il devrait être attentif aux cris, peines et aux maux dont sont victimes ses populations.
Dans cette lignée, son ancien Directeur de cabinet, Mexant Accrombessi avait subi le même sort quelques mois après. Ce dernier, vomis très largement par la population gabonaise, semblerait être à l’origine des décisions jugées inappropriées par les gabonais. Alors, il paraissait tout à fait logique qu’il récolte quasiment la même colère. Depuis lors, le bras séculier du pouvoir d’Ali Bongo a pris du recule. Une manière peut-être de dire qu’il a parfaitement reçu le message du très haut.
Deux personnalités très proches pour des maladies similaires. Simple hasard ou pure logique ? Les interprétations peuvent diverger mais on pourrait toutefois s’accorder sur une logique celle qui consiste à dire que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Et loin d’être au bout du compte, depuis plusieurs jours la rumeur selon lesquelles le ministre de l’intérieur, Lambert Noël Matha se trouverait également dans un état critique hors du pays. Et si la rumeur devenait réalité, on serait cette fois ci en mesure de penser clairement que Dieu a finalement décidé de traquer nos hommes politiques.
L’état de grâce a peut-être pris fin au Gabon et que le temps du jugement est désormais là. En toute âme et conscience, l’heure de faire son mea-culpa s’impose désormais. Les coupables ne s’inscrivent pas seulement au présent, ils sont également dans un passé lointain.
André Mba Obame qui avait publiquement reconnu ses erreurs avait humblement sollicité le pardon populaire. Il est peut-être encore temps pour la nouvelle génération d’hommes politiques gabonais de se plier à l’exercice pour s’éviter le pire car Dieu reste très miséricordieux.
Igor Ngoma
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