C’est le plus grand concours destiné aux artistes au Gabon. «BICIG-Amis des arts» existe depuis 26 ans et l’édition 2021 a été consacrée à la protection des espèces en voie de disparition.
Des centaines d’hommes et femmes de lettres ont écrit des poèmes, pièces de théâtre et nouvelles pour faire comprendre la nécessité de protéger les éléphants, les gorilles et autres animaux utiles pour régénérer les forêts, elles- mêmes utiles pour la survie de l’humanité.
C’est le cas de Zépherin Ango Ndong, écrivain débutant, qui a remporté un prix pour un conte. Son acteur principal est petit orphelin recueilli par des gorilles. Pour gagner beaucoup d’argent, l’orphelin est devenu orpailleur, une activité dangereuse pour ses protecteurs d’hier. «Pour extraire l’or, il va tuer toutes les bêtes de la forêt et la bête qui l’a élevé va le rappeler à l’ordre», nous raconte l’auteur: les gorilles qu’il extermine sont ceux là même qui l’ont accompagné dans son enfance.
Toutes les œuvres primées parlent du conflit homme-faune. C’est le cas du poème de Parfait Nziengui.« Je mets en scène des personnages d’animaux qui vont se plaindre auprès du secrétaire général du ministère des eaux et forêts», à commencer par l’éléphant, marginalisé, traqué, puis c’est le gorille qui «vient présenter ses doléances».
Joseph Bile Mamboungou, écrivain à la retraite, a lui écrit une pièce de théâtre parlant d’une rencontre où tous les animaux ont disparu. «Je raconte comment les animaux ont disparu d’un village après avoir été trop chassés…». Un recueil de ses œuvres pourrait être édité et distribué dans les écoles afin que les messages de sensibilisation qu’elles véhiculent soient connus des petits gabonais.
Source : Yves Laurent Ngoma, correspondant RFI.