La prorogation de l’état d’urgence de 45 jours, permettant de limiter les libertés individuelles sur la base de l’ordonnance fixant les mesures de prévention de lutte et riposte contre les catastrophes sanitaires est arrivée à sa date butoir dimanche dernier 27 septembre. Qu’attend donc le gouvernement pour annoncer la levée de l’état d’urgence, impatiemment espérée par les opérateurs économiques dont les activités ont été suspendue?
Pourquoi des restrictions sont encore d’actualité ? La fin de l’état d’urgence signifie en théorie qu’il ne sera plus possible d’interdire des manifestations ni d’envisager un reconfinement au regard des résultats encourageants de l’épidémie ( 5,3% ). Pourtant le gouvernement semble hésiter à annoncer la fin de l’état d’urgence. Pourquoi ne convoque t-il pas députés et sénateurs, dont le vote est indispensable s’il veut prolonger une fois de plus l’état d’urgence ? De nombreuses questions taraudent les esprits les plus pointus.
Pour l’activiste Paul Aimé Bagafou, par ailleurs président de la Campagne mondiale Publiez Ce Que Vous payez ( PCQVP ) section Gabon, l’hypothèse d’un nouveau prolongement de l’état d’urgence est à écarter. Si un tel scénario devait se faire ce serait de la provocation. « L’état d’urgence sanitaire prorogé ayant de facto pris fin avec l’expiration de 45 jours prévus- donc le 27/09/2020 à 23h59 -, toute nouvelle tracasserie en rapport relèverait de la pure provocation et d’un abus intolérable de la part des autorités concernées », a-t-il déclaré.
Comme lui, de nombreux gabonais estiment que prolonger de nouveau la mise entre parenthèse des libertés individuelles n’est pas sain. Pendant cette période de l’état d’urgence, plusieurs secteurs d’activités ont été partiellement, soit totalement impactés négativement. Les restaurants, les bars, les discothèques, les églises et bien d’autres sociétés dans divers secteurs ont été contraints soit à suspendre leurs activités soit de fermer momentanément.
Bien sûr, la prudence reste de mise. Le premier ministre pourrait décider du maintien de certaines mesures comme le port du masque obligatoire dans les transports en commun ou encore la fermeture des établissements dont les propriétaires ne respectent pas les mesures barrières. Au gouvernement d’entendre à présent les cris de détresse d’une population à bout de souffle.
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