La maison Politique GABON : JUSQU’OÙ IRA LE GOUVERNEMENT POUR EMPÊCHER LES MOBILISATIONS CITOYENNES?

GABON : JUSQU’OÙ IRA LE GOUVERNEMENT POUR EMPÊCHER LES MOBILISATIONS CITOYENNES?

GABON : JUSQU’OÙ IRA LE GOUVERNEMENT POUR EMPÊCHER LES MOBILISATIONS CITOYENNES?

Annoncée par voie de presse et réseaux sociaux, la grande mobilisation citoyenne et des travailleurs du Gabon n’a pas eu lieu, le samedi 27 avril à 10h, au terrain de basket de la cité d’Awendjé. Empêchée par une unité spéciale de Police qui n’a pas hésité à faire usage de lacrymogène.

Le gouvernement s’aura-t-il, pourra–t-il donner du temps au dialogue et à la pédagogie face aux mouvements contestataires, au lieu d’utiliser d’emblée les forceps ? Visiblement la réponse est non. Pour empêcher la tenue de l’Assemblée Générale de la confédération syndicale Dynamique Unitaire, le 27 avril, les autorités gabonaises ont diligenté les forces de sécurité au terrain de basket d’Awendjé, lieu de la mobilisation. La brutalité avec laquelle la police s’en est prise aux participants a provoqué l’indignation des habitants du quartier, qui dénoncent l’usage disproportionné de la force. Tirs tendus de grenades lacrymogènes qui ont débouché sur l’arrestation de quelques personnes, par des éléments de la Police judiciaire infiltrés.

Pour le gouvernement, le message est aussi court que simple : Pas de mouvement de revendication. Ce qui soulève de vives inquiétudes parmi de nombreux membres de la société civile. La réaction des autorités traduit son absence flagrante de culture démocratique.  » La démocratie ne se traduit pas seulement par le vote, mais aussi par l’acceptation de points de vue différents », a estimé une femme qui a constaté de visu l’intervention des forces de sécurité pour dégager la foule.

Le gouvernement gabonais est manifestement hostile à toute forme de contestation. La marche des lycéens et des collégiens dans les rues de Libreville pour exiger le retrait de la mesure visant la modification des modalités d’attribution de bourses d’études et qui a tourné à l’affrontement en est la parfaite illustration.

La trentaine révolue,  Jérôme bouillonne de colère. Il fait partie de cette frange de la population qui ne croit plus aux discours politique. » Ce pouvoir nous montre que lorsqu’on revendique pacifiquement la réponse est le mépris ou les poursuites judiciaires », affirme-t-il. Une situation préoccupante qui crée la méfiance à l’égard de l’État, de ses symboles et de ses représentants. La confédération syndicale Dynamique Unitaire est une sorte d’oiseau de mauvais augure pour le gouvernement. Mais pour bon nombre de travailleurs gabonais, c’est un gavroche sans peur.

Pierre Parfait Mbadinga

Laisser une Réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.