Les récents échanges houleux sur les réseaux sociaux autour des relations entre le Gabon et le Bénin ne sauraient occulter la réalité profonde : le Gabon demeure un pays d’hospitalité et de paix. L’incident isolé survenu à Lambaréné, largement relayé et parfois amplifié, ne reflète en rien la relation historique de fraternité entre nos deux nations.
Dans les faits, la communauté béninoise vivant au Gabon n’a jamais été exposée à des menaces réelles. Bien au contraire, elle bénéficie de la même protection que toute autre communauté étrangère installée sur le territoire. Notre pays s’est toujours distingué par sa capacité à accueillir, qu’il s’agisse de ressortissants africains, asiatiques ou occidentaux. Pointer du doigt une communauté en particulier revient donc à déformer une réalité que les autorités gabonaises tiennent à préserver : celle du vivre-ensemble.
Il convient aussi de rappeler que le président Brice Clotaire Oligui Nguema, dans sa vision de gouvernance, n’a jamais exclu une quelconque communauté. Ses priorités s’inscrivent dans l’amélioration des conditions de vie des Gabonais, dans le respect strict de la souveraineté nationale et des règles établies. La question posée n’est pas celle de l’exclusion, mais celle de l’équilibre : comment garantir à la fois la prospérité des Gabonais et la sécurité des ressortissants étrangers ?
La réaction du gouvernement béninois, jugée excessive par certains observateurs, doit donc être replacée dans un contexte de communication diplomatique. Les deux peuples partagent une histoire commune et des relations solides, portées par des échanges culturels, économiques et politiques.
Aujourd’hui, l’heure n’est pas à la polémique mais à l’apaisement. Le Gabon et le Bénin, tous deux parties prenantes d’un même destin africain, gagneraient à recentrer leurs énergies sur la coopération et le dialogue. C’est à ce prix que se consolidera un vivre-ensemble qui, depuis des décennies, fait la fierté de notre continent.
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