« En six mois de Transition, la même classe politique du régime déchu ayant assiégé le gouvernement et l’Assemblée nationale ne parvient pas à solutionner les besoins existentiels basiques du Peuple gabonais . Le Coup d’État scientifique contre le CTRI semble être leur priorité « .
Vendredi 1er mars 2023, le Parlement Transitionnel Bicaméral a effectué son retour aux hémicycles ce, après deux mois d’intercession Parlementaire.
À l’Assemblée nationale, chambre basse du Parlement Transitionnel Bicaméral, les Députés nommés par les militaires au pouvoir à Libreville vont devoir mettre toute leur expertise en vue de la réussite de cette session dite des lois.
Vendredi à l’hémicycle du Palais Léon Mba, Jean François Ndongou, Président de l’Auguste Chambre a, au nom de ses collègues Députés , prononcé un discours bilan à mi-parcours . Ce discours a mis en exergue le regard de l’Assemblée nationale vis-à-vis de la praxis managériale du Gouvernement Transitionnel dirigé par le PM Transitionnel Raymond Ndong Sima, un gouvernement majoritairement constitué des éléments du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba curieusement maintenus aux affaires par les militaires au pouvoir à Libreville !
Après avoir plombé en effet le pays pendant plus de 50 ans, le système Bongo-PDG et ses acolytes de l’opposition ont , curieusement, été cooptés par les militaires au pouvoir à Libreville !
Six mois après le coup de la liberté, force est de constater, pour le déplorer, que le quotidien existentiel des gabonais ne s’est pas amélioré de manière significative, qu’ au lieu de travailler pour améliorer les conditions de vie des populations gabonaises, cette classe politique fait plutôt feu de tout bois pour occuper le fauteuil présidentiel post transition militaro-civile !
En interpellant le PM, Chef du Gouvernement sur le problème de l’eau, de l’électricité : celui du chômage des jeunes, la cherté de la vie , etc), Jean François Ndongou, le Président de l’Assemblée nationale a affiché en mondovision, l’incapacité des partisans de l’ancien régime déchu, curieusement propulsés au sein du gouvernement transitionnel, à résoudre les besoins existentiels basiques du Peuple gabonais.
D’ailleurs, à Libreville, une certaine opinion nationale ne cesse de se poser la question de savoir, comment serait-il possible de résoudre des problèmes dans un pays avec ceux qui les ont créés ?
Mieux, d’autres pensent que, si après plus de 50 ans de pouvoir sans partage, les partisans du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba, majoritaires au sein du Gouvernement Transitionnel, n’ont rien fait malgré les richesses astronomiques du Gabon mis à leur disposition, ce n’est pas en 6 mois de transition qu’ils vont transformer le Gabon en un pays de Cocagne.
Vu sous cet angle, point de doute, vendredi 1er mars dernier, au cours de son allocution de circonstance, les quelques chantiers concrétisés en six mois de transition par ce Gouvernement,a s’avoir :
– La livraison de la voie de contournement de l’aéroport, devant désengorger le trafic routier pour les habitants d’Akanda et environs;
– la présentation du plan architectural de LBV 2 et sa faisabilité ;
– l’ étude de faisabilité de la nouvelle compagnie aérienne nationale ;
– la collecte à l’intérieur du pays des propositions des populations en vue du dialogue national d’avril prochain ; Jean François Ndongou a surtout présenté un tableau très sombre d’une Transition bourrée d’une pléthore de thuriféraires du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba visiblement prêt à faire feu de tout bois pour récupérer le pouvoir après la Transition militaro-civile.
Un tel échec politique en six mois de Transition fait dire à une certaine opinion nationale, que Jean François Ndongou à clairement montré aux gabonais et à la communauté internationale que la classe politique gabonaise, tous bords politiques confondus , jadis en concubinage politique hautement incestueux d’avec le système Bongo-PDG pendant plus de 50 ans, n’est plus en mesure de présider aux destinées du Gabon post Transition militaro-civile.
De ce fait, il apparaît clairement que, l’incapacité des partisans du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba encore au contrôle du système à faire bouger les lignes au profit des populations, fait partie de leur théorie dite de pourrissement pour amener les populations gabonaises à se soulever contre les militaires au pouvoir à Libreville.
Consciemment ou inconsciemment, le discours de vendredi dernier de Jean François Ndongou laisserait présager cette sémiotique.
D’ailleurs, dans son verbatim, même ses Collègues Députés issus en majorité écrasante des rangs du régime déchu, des acolytes politiques du régime déchu et de la société civile politisée, le discours du P.A.N.T Jean François Ndongou s’est aussi adressé à eux.
En effet, pour le PAN Transitionnel Jean François Ndongou, ses collègues Députés doivent savoir, que les populations gabonaises n’observaient pas seulement le gouvernement, mais aussi l’Assemblée nationale : » les populations se posent plusieurs questions légitimes et c’est à nous d’apporter des réponses en travaillant deux fois plus que lors de la précédente session », a- t- il souligné.
L’ adresse de Jean François Ndongou a l’endroit des Députés de la transition vaut tout son pesant d’or, en ce sens que, depuis six mois, une certaine opinion nationale dit avoir constaté, pour le déplorer, que ceux qui ont été cooptés par les militaires au pouvoir à Libreville pour siéger au Palais Léon Mba, sont devenus aphones face aux injustices et autres maux dont sont victimes les populations gabonaise sous la transition.
Au point où cette opinion nationale aimerait savoir où est passé par exemple la verve de la société civile politisée cooptée pour siéger au Palais Léon Mba ?!
Et pourtant, en août dernier, cette société civile politisée faisait feu de tout bois pour chasser la bande à Sylvia Bongo, la Young Team et autres usurpateurs qui ecumaient le Palais du bord de mer, suite aux pépins de santé de l’ancien Président Ali Bongo Ondimba !
Désormais, disposant du pain et des plaisirs à foison, cette société civile politisée, désormais la bouche pleine, n’est plus en mesure de parler !
Un constat déplorable qui, non seulement peut inquiéter au sujet de la future constituante, mais surtout au niveau des enjeux cruciaux à venir : la révision de la rédaction d’un certain nombre de textes de loi dans les jours voire mois à venir.
Car, disons-le clairement et sans ambages : le rôle des députés de la transition n’est pas de subir la cadence politique du CTRI et de son gouvernement, mais de dérouler ses attributions.
Or, suite à la bavure militaire fatale à un compatriote gabonais, bavure d’ailleurs reconnue par les Forces de Défense qui, signalons-le à toutes fins utiles, ont présenté leur mea culpa, l’assemblée nationale Transitionnelle a réagit avec beaucoup de retard via un de ses vice-présidents, l’honorable Florentin Moussavou.
Pour le coup, beaucoup à Libreville s’interrogent quant à la capacité de ce Parlement Transitionnel à pouvoir dire NON au CTRI et à son gouvernement lorsque que les actes qu’ils posent ne sont pas conformes à la charte de la transition
Eu égard à ce qui précède, point de doute, l’adresse du PAN Jean François Ndongou met, de manière sibylline, au grand jour, son doute quant à l’esprit de résilience parlementaire de plusieurs députés transitionnels, leur capacité intellectuelle à faire face aux enjeux issus du Dialogue national qui devrait débuter le 1er avril ; de la rédaction du nouveau Code électoral, de l’élaboration d’une nouvelle Constitution, ainsi que de l’examen, au fond, des projets de lois dont celui relatif à l’âge de départ à la retraite pour les fonctionnaires (62 ans) désormais.
En clair, la problématique de la constituante se pose désormais avec acuité.
Somme toute, loin d’être un simple rituel inhérent à la vitalité fonctionnelle de la chambre basse du Parlement, la rentrée parlementaire du 1er mars dernier a vu le PAN Jean François Ndongou, dévoiler l’incapacité du régime déchu maintenu aux affaires à résoudre les problèmes des gabonais, en six mois de Transition.
Pis, avec beaucoup de subtilité, le PAN a émis des doutes envers ses collègues ,jadis bavards quand ils étaient hors du pain et des plaisirs.
Désormais cooptés au gouvernement et au Parlement Transitionnel Bicaméral par les militaires au pouvoir à Libreville, ces derniers manquent désormais de courage pour dire NON quand ça ne va pas.
Par l’allocution de circonstance de Jean François Ndongou, le Peuple gabonais vient d’avoir la preuve irréfutable qu’il n’a plus rien à espérer de la vieille classe politique, que le Dialogue National d’avril prochain devrait lui permettre d’asseoir sa souveraineté en décidant de la forme de l’État qui lui sied.
Au total, pour la quasi-totalité des Gabonais, tout laisse présager qu’il pense qu’il l n’y a qu’au sein des Forces de Défense et de sécurité qu’il est désormais possible de trouver cette perle rare éprise de patriotisme, de nationalisme et capable de propulser le Gabon vers la félicité.
Par : David Zang Mengue.
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