La maison Politique Politique: le CTRI va-t-il mettre au placard le Commonwealth ?

Politique: le CTRI va-t-il mettre au placard le Commonwealth ?

Politique: le CTRI va-t-il mettre au placard le Commonwealth ?

 » En mettant visiblement l’anglais et le Commonwealth au placard, les piliers du système Bongo-PDG curieusement maintenus aux affaires par le CTRI voudraient-ils humilier le puissant Commonwealth ? Et pourtant cette strategie pourrait être fatale aux militaires au pouvoir à Libreville « 

L’ académicien français, Michel Serres, disait ceci :  » un pays qui perd sa langue perd sa culture ; un pays qui perd sa culture perd son identité ; un pays qui perd son identité n’existe plus. C’est la plus grande catastrophe qui puisse lui arriver « .

Cette assertion de Michel Serres trouve toute sa pertinence : dans notre pays le Gabon qui, via la colonisation , a perdu ses langues au point de se voir imposer le français comme langue nationale officielle ,et, plus tard , en 2023, l’anglais, comme 2 ème langue officielle .

Et pourtant après l’indépendance fut-elle de façade, le Gabon n’était pas obligé de faire du français sa langue nationale officielle. Les dirigeants de l’époque pouvaient bien adopter une langue locale pour en faire la langue officielle du Gabon.

Si la Chine colonisée par le Japon eût le courage de refuser la langue du colon, le Gabon post indépendant ne pouvait-il pas en faire autant ?

Malheureusement, l’endocolonat placé à dessein à la tête du Gabon par le colon avait pour mission d’enraciner la déconstruction anthropologique de l’Homme Gabonais.

Victime de l’acculturation qui, à son tour, occasionna l’aliénation culturelle, le Gabon devenu hybride culturel se devrait désormais de s’ouvrir à d’autres cultures pour avancer .

L’ancien Président Ali Bongo Ondimba peut être accusé de tous les péchés capitaux, mais en toute objectivité, il aura eu le mérite Diplomatique d’avoir compris les enjeux globaux utiles à un pays hybride culturel comme le Gabon .

En effet, son combat pour le réchauffement climatique, la protection de la biodiversité gabonaise pour les générations actuelle et future est un gain Diplomatique, voire de survie existentielle indéniable.

Tout comme il a bien compris qu’un pays hybride culturel comme le Gabon ne doit, sous aucun prétexte, se cantonner dans un seul bord de partenariat culturel .

Produit de la françafrique, Ali Bongo aura eu le courage, la clairvoyance de basculer le Gabon au sein de la grande et influente famille du Commonwealth, le 24 juin 2023 , à Kigali, au Rwanda 🇷🇼 .

Sans tenir compte du chantage françafricain du Président français, Emmanuel Macron, du lobbying de la SG de la francophonie la Rwandaise Louise Mushikiwabo, le régime déchu d’Ali Bongo Ondimba, a, contre vents et marées, positionné le Gabon au Commonwealth au point de faire de l’anglais la 2 ème langue officielle du Gabon .

Énième oripeaux de la Françafrique de prédation de la culture gabonaise, la langue française n’est plus l’unique langue officielle du Gabon. Il y a aussi l’anglais.

Mais d’où vient-il que depuis la chute du régime françafricain d’Ali Bongo Ondimba, l’anglais semble ne pas être une nécessité utile à la dialectique du Gabon ?

Tenez ! A la Présidence de la République, les membres du premier cercle du Général Président Oligui Nguema ne jurent et ne respirent que par la langue de Molière ! Au niveau des media, aucun mot de la langue de Shakespeare ne sort de leur bouche !

Pis, le Conseil des ministres, la plus haute instance décisionnelle du gouvernement transitionnel présidé par la Prééminence Transitionnelle, Chef de l’Etat, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema se tient en francais. Son communiqué final est lu en français ! Jamais en anglais au point où une certaine opinion nationale se pose la question de savoir si la langue anglaise est-elle toujours la 2 ème langue officielle du Gabon ?

Au niveau des media publics, à part Gabon 24 qui fait des efforts de faire respecter les deux langues officielles à l’antenne, les autres media publics ; le Journal Officiel de la République Gabonaise véhiculent leurs informations uniquement en français ! Why ?

Dans tous les cas, à Libreville, beaucoup pensent que le fait d’avoir vu le Commonwealth suspendre le Gabon après le coup d’État militaire du 30 août dernier, ne saurait être une raison valable pour botter en touche l’anglais ce d’autant que, quoi qu’improductives pour l’instant, tout le monde voit les démarches diplomatiques engagées par la diplomatie gabonaise auprès des autres institutions pour enlever où alléger les sanctions qui pèsent sur le Gabon .

Pour le coup, beaucoup aimeraient savoir pourquoi, depuis l’effectivité de la suspension du Gabon au Commonwealth,la diplomatie gabonaise semble ne pas bouger d’un iota pour dialoguer avec le Commonwealth ?

En effet, sauf erreur de notre part, six mois après la suspension du Gabon au Commonwealth, au plan médiatique, une certaine opinion nationale dit chercher les différentes démarches engagées par la diplomatie gabonaise auprès du Commonwealth. En vain.

En revanche, à Libreville, tout le monde voit la médiatisation à outrance de l’OIF qui semble avoir fait du Palais de la Présidence Gabonaise sa nouvelle maison .

Mieux, n’ayant pas sanctionné les militaires au pouvoir à Libreville, l’OIF s’est précipitée auprès des militaires au pouvoir à Libreville, pour, entre autres proposer ses services dans la rédaction de la nouvelle constitution gabonaise, l’organisation des élections et fiabiliser les fichiers électoraux !

Jeudi 22 février, via nos confrères de l’Union, le quotidien national, les Gabonais ont découvert que, dans le cadre du Dialogue National inclusif d’avril prochain, le gouvernement transitionnel dirigé par Raymond Ndong Sima a préféré donner la primeur des informations, les contours de l’organisation du Dialogue National d’Avril à RFI, symbole par excellence de la françafrique médiatique ! Une énième humiliation infligée par le pouvoir gabonais à la presse nationale dans sa diversité.

Disqualifiée dans cette communication pourtant souveraine de la Ministre de la Réforme des Institutions, la presse gabonaise est plus victime des accords coloniaux leonins liant la France et sa françafrique au Gabon qu’à son « déficit criard » de professionnalisme, d’éthique et de déontologie qui régissent le journalisme.

Mais, Quid de la presse anglo-saxonne ? Serait- elle aussi une presse façon -facon ? Pourquoi n’a t- elle pas aussi bénéficié de cette primeur communicationnelle, étant donné que l’anglais est la 2 ème langue officielle du Gabon ? Pourquoi RFI et non la BBC, voire la VOA ?

Sauf à être naïf, toute la sémiotique montre clairement que l’ancienne puissance fait feu de tout bois pour contrôler la Transition, le Dialogue national ; que tout se fasse en français. Elle est d’ailleurs bien aidée en ce sens par son endocolonat curieusement maintenu aux affaires par les militaires au pouvoir à Libreville !

Toujours est-il qu’en route vers le Dialogue National inclusif appelé à poser les jalons d’une nouvelle République normale, voire immaculée, toutes les recommandation et résolution issues de cette grand-messe nationale devraient être écrites en français et en anglais, les deux langues officielles du Gabon. L’archevêque Métropolitain de Libreville, le Père- Évêque Patrick IBA -BA nommé Président dudit Dialogue National inclusif d’avril prochain par la Prééminence Transitionnelle, Chef de l’État, le Général Oligui Nguema, est attendu sur le degré de souveraineté de ces assises.

Car, qu’on le veuille ou non, la francophonie a beau s’ouvrir à d’autres pays francophiles, l’égyptien Boutros Boutros Ghali, ancien SG des Nations-Unies ayant été son SG, une réalité Implacable s’impose : son avenir voire sa chute se trouvent en Afrique francophone.

C’est grâce aux pays africains que la langue française trouve une grande tribune à l’ONU .

Somme toute, le fait d’avoir vu la colonisation tuer nos langues pour imposer la sienne aux Gabonais ne devrait pas être un déterminisme .

Ainsi, au lieu d’embrigarder le Gabon dans la Francophonie, le gouvernement gagnerait en ouvrant davantage le Gabon à d’autres partenaires à l’instar du Commonwealth, véritable creuset d’opportunités dans le Monde anglo-saxon, identité remarquable par excellence de ceux qui dirigent le monde.

Pour chuter, voir l’endocolonat faire feu de tout bois pour éloigner les militaires au Pouvoir à Libreville du Commonwealth, est une démarche de coup d’État scientifique contre ces vaillants militaires épris de patriotisme et de Nationalisme.

Aucun pays africain n’a la capacité politique, économique et diplomatique d’humilier le Commonwealth, une si puissante organisation sans en subir les conséquences.

Ne pas chercher à Dialoguer avec le Commonwealth malgré la suspension qui pèse sur le Gabon est un acte de défiance qui pourrait être fatal aux Militaires au pouvoir à Libreville .

C’est donc à ce niveau que le « MAKE NOISE » de l’ancien Président Ali Bongo Ondimba, un appel envers la grande et influente famille qu’est le Commonwealth de sauver son héritage diplomatique pourrait avoir toute sa pertinence.

Par : David Zang Mengue

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