La Fédération Gabonaise de Football qui a la lourde tâche de gérer le football gabonais est en proie à une série de critiques justifiées. L’image de cet organisme peine ou refuse de s’améliorer malgré la succession des présidents aux discours cohérents et surtout rêveurs.
De Léon Abbabé à Pierre-Alain Mounguengui en passant par plusieurs autres dirigeants, la Fegafoot a peu évolué, du moins dans son mode de fonctionnement. Le manque criant de professionnalisme et une gestion conspuée, la Fédération Gabonaise de Football semble être prise dans un interminable otage qui impacte fortement l’avancée du sport roi au Gabon.
La Fédération Gabonaise de Football a toujours fait l’objet de fortes convoitises, mais cette institution présente globalement un bilan plutôt décevant depuis sa mise en place. À l’heure de l’époque contemporaine où l’évolution du football se faire ressortir, au Gabon, les méthodes de gestion restent moyenâgeuses. Pourtant, à chaque assemblée élective, l’espoir de voir les choses allées dans le bon sens est vif en entendant les projets des différents postulants.
Il n’est pas rare de constater que chaque personne arrivée à la maison située à Owendo produise le contraire de ce qu’il a promis. Comme pour qu’il aurait des individus tapis dans l’ombre et qui seraient de véritables décideurs dans les questions relatives au football gabonais. Il est fréquent d’entendre que les décideurs et détenteurs de pouvoir absolu de la Fegafoot seraient logés au palais présidentiel.
Difficile de se prononcer alors sur le bilan réel des différents présidents légaux de la Fédération dans la mesure où ils ne seraient que de simples figurants transformés en bouc émissaires en temps d’échecs.
Une prise d’otage à laquelle plusieurs grandes figures du football national ont tenté de mettre fin. Daniel Cousin, Pierre Émeric Aubameyang, Ibrahim Ndong,Mario Lemina, Dénis Bouanga…., ont à plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme, jusqu’à claquer la porte de la sélection nationale, mais en vain. Les preneurs d’otage de la fédération semblent infranchissables et leurs intérêts ont toujours été placés au-dessus de l’intérêt général. C’est donc une fédération sans véritable étoffe qui fait du pilotage à vue pour des résultats finaux au goût d’inachevé.
C’est en conséquence, fort d’un patriotisme parfois remis en cause, que plusieurs internationaux continuent d’enfiler la tunique verte, jaune, bleu pour défendre l’honneur d’une partie qui ne parais pas broncher face aux dérives rétrogrades qui plombent l’éclosion du football local comme celles constatées à la Fegafoot.
Pierre-Alain Mounguengui arrivé en grande pompe avec des théories révolutionnaires, semble aujourd’hui se noyer dans une mafia difficile à débusquer. Son second mandat, entamé au lendemain de sa sortie de prison pour des affaires louches, serait-il celui d’un espoir nourri dès son arrivée à la tête de la Fédération Gabonaise de Football ?