Élu troisième maire adjoint en 2018 au conseil municipal de Bitam sous la bannière du Rassemblement pour la Partie et la Modernité,Mbeang Ondo Aubin “Jack » a la particularité d’être le plus jeune conseiller municipal de l’histoire politique de Bitam. La première expérience d’ampleur de ce fougueux opposant est loin d’être un long fleuve paisible. Le jeune maire doit souffler le froid et le chaud dans un hôtel de ville aux allures d’un volcan prêt à entrer en éruption.
Mbeang Ondo Aubin (Jack),ce jeune maire à la silhouette élégante est devenu un modèle de réussite pour la jeunesse « bitamoise ». En début de mandat l’homme s’était vu attribuer le domaine de la voirie et aujourd’hui aux affaires sociales.
Un changement d’attributions qu’il trouve désormais nécessaire dans sa quête de connaissances des arcanes de la gestion d’une municipalité. Au lendemain de la fusion/absorption entre le PDG et DN,Jack est resté le seul opposant à la mairie de Bitam.
Ce poulain d’Alexandre Barro Chambrier est privé depuis le mois de février 2021 de ses primes.« Depuis février, mois des derniers sénatoriales,je suis privé de mes primes qui me reviennent de droit. Je n’ai toujours pas eu d’explication par rapport à cette décision»,a fait comprendre le maire.
Sans être une faveur, ces primes sont inscrites dans les textes qui réglementent le fonctionnement de cette institution.« Après avoir constaté la situation, je me suis rapproché du comptable pour m’enquérir des raisons, je n’ai pas eu d’explication. J’ai donc compris que le problème venait d’ailleurs», a t-il poursuivi.
Ces primes payées dans l’intervalle du 1er au 05 du mois s’élèveraient à 300.000 francs CFA pour chaque maire. C’est donc près de 1.500.000 francs CFA que cumule Jack depuis février.
Du côté de l’hôtel de ville de Bitam, les verrous sont quasiment tous sautés à fin de rendre invivable le mandat de cet élu du peuple qui doit surmonter les caprices de la gestion opaque d’une municipalité acquise au Parti Démocratique Gabonais.
Mbeang Ondo Aubin parviendra-t-il à s’accrocher jusqu’au coup de sifflet final d’un mandat entaché de querelles intestines. Acculé et désormais seul contre tous,Jack est aujourd’hui en pratique quasiment exclu du conseil.« Ça fait pratiquement neuf mois que je n’assiste plus aux différentes réunions du conseil»,a t-il confié.
Paierait-il de ses positions radicales ? Sans doute, l’homme n’avait pas manqué de taper du poing sur la table lors de la dernière session budgétaire tenue en janvier 2021.« Je ne suis pas un béni oui oui», cette phrase aux allures d’un « punchlines » restera incontestablement à l’origine des fissures observées dans les locaux de l’hôtel de ville. Voilà donc les premières peaux de bananes extrêmement glissantes jetées sous les pieds de celui qui ambitionne très prochainement de changer le visage d’une ville léguée par le patriarche Ondo Nkoulou.
Arthur ASSEKO, Correspondant G9INFOS Woleu-Ntem.
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