C’est près de 37 véhicules de haute gamme qui ont été remis par le ministre de l’Intérieur Noël Lambert Matha aux forces de police nationale. La cérémonie a eu lieu le 02 août dernier à l’esplanade de la FOPI dans la commune de Libreville.
Du matériel roulant pour ces agents dont la mission régalienne consiste à assurer la sécurité des personnes et des biens. Une fois encore, c’est le contribuable qui vient de consentir un unième effort pour améliorer les conditions de travail de nos biens aimés policiers, mais pour quel rendement après ?
«À défaut de ce qu’on aime, on se contente de ce qu’on a», a-t-on coutume de dire.
Au fil du temps, les méthodes peu orthodoxes dont usent nos forces de l’ordre ont considérablement dégradé les rapports avec les populations.
Toutefois, ces dernières continuent de réaliser des sacrifices visant l’amélioration des conditions de travail de ces hommes en tenue. La dotation des 37 véhicules devrait en pratique faciliter une mobilité spontanée des agents sur le terrain.
Les recommandations émises par le ministre lui-même au cours de la cérémonie sont susceptibles de mettre fin aux pratiques archaïques et non professionnelles qui ont toujours caractérisé le policier gabonais.
Dans les différents commissariats, à travers le pays, il est toujours fréquent d’entendre un agent dire à un citoyen plaignant :« allez chercher le voleur car nous n’avons pas de véhicule pour se déplacer ou si vous voulez qu’on vienne intervenir, mettez d’abord du carburant dans le véhicule», des méthodes courantes qui mettent déjà hors du jeu ces fonctionnaires visiblement trop gâtés.
Nos unités de police ont-ils vraiment besoin de ce lux insolent pour exercer leur travail, connaissant la mauvaise qualité de nos routes ? Nous ne saurons nous prononcer dessus. Loin d’être un petit scandale, l’émergence promise est déjà peut-être là. N’est-ce pas le ministre ?
Une émergence vraiment très inégalement répartie.
Il ne serait donc pas exagéré de dire que certains éléments de la police nationale œuvrent pour leur propre bénéficie. L’idéal voudrait alors que le discours du ministre Noël Lambert Matha converge avec les aspirations des citoyens à qui on demande de consentir des efforts pour en retour ne rien avoir.
« Ce don permettra aux différentes unités des polices nationales de mener à bien les missions de protection des personnes et des biens. Cette dotation, qui sera suivi dans les tous prochains jours d’une autre, participe au processus permettant de rendre nos forces de police nationale foncièrement opérationnelle», voilà qui a été dit clairement par le ministre et attendons donc nos fameuses unités de police au tournant.
Malheureusement pour nos compatriotes, une amélioration reste peu envisageable dans un pays où les sanctions ont peur de pointer le bout du nez.
Igor NGOMA
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