Alors que nous ne sommes qu’à 3 ans de la présidentielle gabonaise, le système bouillonne déjà. Dans les réseaux sociaux, les quartiers ou les bureaux, la politique alimente les conversations. On ne peut s’exonérer de la réalité. Ça toujours été comme ça. En politique, les périodes incertaines sont propices à l’agitation. Les partis politiques ont beau vouloir repousser la désignation de leur candidat à la présidentielle de 2023, le sujet est dans tous les esprits, sur toutes les lèvres. La population guette ceux qui les premiers vont se déclarer interressés. Une situation qui ouvre la voie aux rumeurs aussi folles que probables.
Ça n’a pas de sens 3 ans avant la présidentielle. Pourtant, les grandes manœuvres en vue de 2023 sont déjà perceptibles. Faute de déclarations officielles, ceux qui sont perçus à tord ou à raison comme des potentiels candidats font l’objet d’attaques sur les réseaux sociaux. Le but étant de les étouffer dans l’œuf. Et si des noms sont chuchotés, il y en certains qui crispent plus que les autres.
Le premier est celui du Coordinateur général des affaires présidentielles, Nourredin Bongo Valentin. Le fils aîné du Président Ali Bongo n’a jamais formellement déclaré vouloir être le candidat de sa formation politique, le Parti Démocratique Gabonais ( PDG ), mais de nombreuses voix lui prêtent l’ambition. Très présent sur le front social, ses récentes et troublantes apparitions dans la province du Haut-ogooué, pour remettre sur les rails plusieurs projets d’intérêt général ont ravivé les suspicions à son égard.
Le deuxième nom auréolé de fortes rumeurs est celui d’Omar Denis Junior Bongo Ondimba, fils de El Hadj Omar Bongo Ondimba. Selon certaines indiscrétions, le frère d’Ali Bongo multiplie les rencontres avec les amis de leur père dans le but de se faire adouber par eux. Apperçu récemment aux côtés du Président de la République de la Guinée-équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le jeune homme affole la toile.
De son côté, Ali Bongo jusque là » candidat naturel » des partis politiques membres de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence ( MRSE ), bien qu’absent du Gabon depuis de longs jours, reste à la manœuvre, entend-t-on dire au niveau de certains cercles du pouvoir de Libreville. Sans nul doute, les partis membres de la MRSE lui renouvelleront leur confiance et leur soutien pour la prochaine échéance électorale. Mais là encore, certaines rumeurs vraies ou fausses vont bon train.
Que faut-il retenir de l’opposition gabonaise, qui vue de loin ou de près présente des voyants qui semblent tous éteints? Selon Patrick Finet, Conseiller Afrique du parti politique français » La France insoumise « , présidée par Jean Luc Mélenchon, » l’opposition politique ( gabonaise ) paraît atone, marginalisée et a des difficultés à s’unir « . Difficile dans ces conditions de croire en sa capacité à remporter l’élection présidentielle.
Bien que les élections soient un rendez-vous démocratique avec le peuple, des esprits malintentionnés cherchent déjà à effrayer les électeurs en dressant un tableau apocalyptique de ce que sera la présidentielle de 2023. Le but étant de démoraliser la population, notamment la jeunesse affectée indéniablement par un profond et durable malaise dont les sources et manifestations sont le sous-emploi et le chômage. Qui va monter sur le Titanic quand on sait qu’il va couler ? Qui vivra verra.
Laisser une Réponse