Cette année, le baccalauréat au Gabon fait couler beaucoup d’encre et de salive en raison de ses résultats dépassant less rêves les plus fous. Certains professeurs étonnés de la réussite de leurs élèves les plus médiocres qualifient cet examen de « miracle gabonais ».
Du nord au sud du Gabon, le baccalauréat session 2019 flirt avec le cent pour cent de réussite dès le premier tour. Des résultats attribués à tort ou à raison aux fraudes et corruptions tant dénoncées par les concitoyens pendant la période écrite. Les faits se sont révélés d’un centre à un autre. Par exemple, à Oyem, un élève qui aurait triplé la classe de quatrième dans un établissement de Libreville, est allé s’inscrire en classe de terminale cette année dans un lycée privé d’Oyem. À la grande surprise de tous, ce dernier a obtenu le baccalauréat dès le premier tour avec une moyenne passable. Autre curiosité, à Ntoum, une élève qui n’avait pas composé le premier jour de l’écrit, a eu son baccalauréat avec des moyennes dans les matières qu’ elle n’avait pas composé.
Ces faits qui sont loin de redorer l’image de notre pays plongent dans la perplexité, lorsqu’il faut aborder le problème du niveau scolaire des apprenants du Gabon. De plus, parents et élèves sont hostiles au redoublement , préférant pratiquer ce qu’on appelle dans le jargon populaire « école saute-saute », c’est-à-dire passer en classe supérieure sans avoir obtenu la moyenne exigée.
Ces interrogations sur le niveau scolaire gabonais se justifient également par rapport aux étudiants gabonais qui désirent poursuivre leurs études à l’étranger et qui confrontés aux tests d’aptitude sont rétrogradés.
Vany Corso Sima Ella
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