L’ activiste culturel,Norbert Epandja, n’a pas apprécié la sortie du bois de Akbar Onanga Y’Obegue sur sa page Facebook, mardi 10 décembre. Il aurait voulu parler en tête à tête avec lui dans un bureau. Mais faute de connexion, il a dû se résoudre à lui adresser un mot sur les réseaux sociaux. Ses éléments de langage interviennent après que Akbar Onanga Y’Obegue, l’ancien ministre de la Fonction publique et ex député du 1e siège de Léconi Lékoni dans le Haut-Ogooué, exclu début août du Parti Démocratique Gabonais ( PDG ) pour indiscipline , ait défendu fermement la nomination de Noureddin Bongo Valentin, au poste de coordinateur général des affaires présidentielles. Lecture.
» Mon cher petit frère, comme beaucoup d’autres compatriotes, j’ai lu ton adresse à l’opposition, une publication dans laquelle tu défends la nomination de Nourredine BONGO VALENTIN, le fils d’Ali BONGO, au poste de Coordinateur Général des Affaires Présidentielles (CGAF).
D’emblée, je t’informe que contrairement à toi, qui continue de s’enfoncer dans un esclavage volontaire, soit par naïveté, par peur ou par opportunisme en dépit de ton niveau intellectuel, nous autres qui n’avons pas vu les couleurs des bancs des écoles, sommes au fait de la volonté d’Ali BONGO de faire du Gabon une monarchie. Et ce ne sont pas tes élucubrations qui vont nous l’enlever de l’esprit.
Pour pouvoir réaliser son rêve monarchique au Gabon, la stratégie était simple mais insoupçonnable à cause de l’excès de confiance du peuple gabonais qui croyait au début qu’en succédant à son père Ali BONGO allait faire mieux. Malheureusement, dès que cet homme est monté au trône, sa première réalisation fût la destruction de l’édifice laissé par son prédécesseur.
Ensuite, il s’est mis a faire pourrir le pays, en plaçant des étrangers, qui n’ont aucune affinité et obligations morales, spirituelles et culturelles et aucun amour pour le Gabon, à des postes clés au sommet de l’Etat et en érigeant les détournements de fonds, la corruption des responsables des institutions, la peur, l’anarchie et l’instabilité gouvernementale en mode de gouvernance du pays.
OBJECTIF : tuer le Gabon, afin que Nourredine BONGO VALENTIN vienne le ressusciter, pour que le peuple l’acclame et l’accepte comme Président ou Roi ! Si tu connais la stratégie du pyromane, tu as compris la stratégie d’Ali BONGO pour placer son fils au pouvoir : Il met le feu et envoie son fils l’éteindre. Et vous allez croire que vous avez enfin trouvé le sauveur qu’il vous fallait, alors qu’il n’en est rien.
Pour revenir à toi, mon cher petit frère, tu devrais cesser de faire de la politique, car chaque fois que tu l’ouvres, tu commets des dégâts qui, dans d’autres cieux, t’auraient conduit à la potence.
Tu oses insulter l’opposition gabonaise parce qu’elle a jugé, dans son droit, anticonstitutionnelle cette nomination de Nourredine ? Et moi de me demander où trouves-tu une telle force, que tu n’as pu opposer aux hommes de l’AJEV qui ton chassé du PDG et de l’Assemblée nationale, pour dénigrer l’opposition gabonaise à qui nous devons ce semblant de démocratie obtenu de haute lutte en 1990 ! Tu as même oublié que le combat que mène cette opposition aujourd’hui peut te sauver demain.
Quelle leçon de droit peut donner à une opposition, qui joue bien son rôle, un professeur d’université qui a déclaré devant des milliers de personnes rassemblées qu' »on ne fait pas du neuf avec du vieux », et que « le Haut-Ogooué n’a qu’un chef, Ali BONGO, celui qui s’attaque à lui trouvera les altogovéens sur son chemin ! ».
Imagines-tu, toi, les dégâts que tes déclarations causent à tous les altogovéens que vous instrumentalisez pour maintenir la famille BONGO-DABANY-PDG au pouvoir ? Avec des érudits de ta nature autour de lui, comment Ali BONGO ne pouvait-il pas réussir à tuer le Gabon !
Tu oses dire qu’Ali BONGO a été élu ? Élu par qui ? Au temps où le Ndjobi avait encore toute sa puissance, tu ne serais plus de ce monde à cause de ce grossiers mensonge et ce, d’autant plus que tu ferais partie des personnes qui ont manipulé les résultats des votes des populations du Haut-Ogooué, lors de la présidentielle de 2016, pour donner Ali BONGO vainqueur dans cette province, avec 99,93% des voix, alors qu’il était loin d’un tel score. Et tu crois qu’en insultant opposition, Ali BONGO t’en serait reconnaissant ?
Mon cher petit frère Akbar Onanga, toi, tu as choisi de défendre la famille BONGO-DABANY-PDG et son régime criminel cinquantenaire, les opposants, eux, ont choisi de défendre la patrie. Il faut donc que tu arrêtes d’insulter l’opposition gabonaise, parce que si les forces de défense et de sécurité du Gabon étaient neutres, pas inféodées au régime, on n’en parlerait plus.
Pour terminer, dans cette affaire de la nomination de Nourredine BONGO, je reste du même avis que de nombreux compatriotes qui y voient une passation implicite du pouvoir d’Ali BONGO à son fils. Et je n’ai point besoin d’aller fouillé dans des préceptes constitutionnels pour le comprendre. Les faits sont là: Ali BONGO n’est plus en capacité de gouverner le Gabon. Aussi, la vacance du pouvoir s’impose-t-elle. Dans le cas contraire, qu’il nous le prouve en sortant de son Palais pour prendre des bains de foules, comme d’habitude, en allant à l’extérieur du pays pour prendre part aux sommets aux côtés de ses pairs, en accordant à la presse nationales et internationale une interview live, etc.
Où est-il écrit que le Gabon ne doit être dirigé que par les BONGO ? Le Gabon est une république démocratique et non une monarchie ».
Norbert EPANDJA
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