L’embarras des chancelleries des pays dont les ressortissants sont des commerçants opérants à Libreville est désormais palpable, face à la crise née de la mise en place d’une nouvelle forme d’impôt local: un forfait de 150 000 voire 200 000 francs CFA par commerce. Les opérateurs économiques ne veulent pas payer cette nouvelle « perle » des autorités municipales indiquant ne pas gagner assez pour ça.
Le paiement d’un impôt forfaitaire de 150 000 voire 200 000 francs CFA par commerce provoque un tollé général chez les boutiquiers et autres commerçants de Libreville. Qualifiée de » pure improvisation « , cette « formule » collectée par la mairie de libreville via son inspection générale municipale, dirigée par Armand Dagraça Tchitembo, intervient brutalement, dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat des gabonais. « Quand la mairie a besoin de fonds, elle augmente les impôts », déplore Dembele, un boutiquier du quartier Nzeng Ayong dans le 6e arrondissement de Libreville.
Aujourd’hui, face au mécontentement grandissant parmi les commerçants, certains d’entre eux se sont rapprochés de leurs chancelleries pour faire entendre leur désaccord avec Libreville. À travers cet impôt forfaitaire, la mairie entend certainement collecter plus rapidement les recettes, mais c’est sans se soucier de son impact sur la vie des commerces.
» Des commerces pourraient fermer. C’est le consommateur qui va payer toute la note » , ajoute Dembele. Les tenants de commerces étrangers vivants au Gabon ont saisi leurs chancelleries pour qu’elles soient leur intermédiaire vis à vis des autorités gabonaises face à cette situation inédite. Ils invitent la mairie de Libreville à revoir sa copie et entamer des discussions avec les opérateurs économiques. Cet » éclair de génie » des autorités municipales pour renflouer rapidement les caisses de la mairie pourrait mettre de nombreux commerces en difficulté. C’est une énième affaire délicate à suivre sous le ciel de Libreville.
Pierre Parfait Mbadinga
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