Je suis choqué, déçu et fortement indigné par le comportement malhabile, peu patriote et peu républicain d’un très grand dignitaire de la République suite à sa cessation de fonction.
En sa qualité de très haut commis de l’Etat, de Chef de parti politique et surtout imprégnée de la culture bantoue, ce dernier sait qu’il est très inélégant voire maladroit de s’attaquer à la famille de son Patron et aux collaborateurs.
Quand on est bon républicain peu importe les formes de limogeage, l’on encaisse, l’on se tait et l’on attend.
En s’attaquant publiquement à la Première Dame, Mme Sylvia Bongo ONDIMBA, à son fils Nourredine BONGO ONDIMBA et plus particulièrement à Monsieur Brice LACCRUCHE ALIHANGA (BLA), Directeur de Cabinet du Président de la République (DCPR), ce haut dignitaire a franchi le Rubicon en matière de violation du droit de réserve liée à sa prestation de serment.
Il s’est permis d’étaler, sur la place publique les échanges eus, lors de l’exercice de ses fonctions, avec la Première Dame et son fils et de diffamer sans aucune retenue le plus proche collaborateur du Président de la République (PR), Chef de l’État.
Il critique son limogeage et l’impute à tort à Monsieur le DCPR. Pour rappel, le Vice-Président de la République (VPR) est nommé par le Président de la République qui met fin à ses fonctions (article 14 nouveau de la Constitution de 2018). De ce fait, le PR n’a aucune obligation de consulter les Présidents des Deux (2) Chambres parlementaires lorsqu’il est mis fin aux fonctions de VPR.
Au Gabon, les prérogatives du VPR dépendent directement de celles que le Chef de l’Etat veut bien lui assigner.
A ce titre, Ce Très Haut commis de l’Etat avait-il eu instruction du PR de recevoir les entreprises et de saisir directement un Ministre sous forme d’injonctions voilées sans même se référer au premier Ministre, Chef du Gouvernement ?
Avait-il rendu compte de cette démarche à son Patron, le Président de la République ?
Aussi, pensons-nous que c’est à toute âme et conscience que Monsieur le Président de la République, son Excellence Ali BONGO ONDIMBA a décidé de mettre fin aux fonctions que ce Monsieur occupait afin de montrer l’exemple.
Ce grand dignitaire accuse, par ailleurs, Monsieur Brice LACCRUCHE ALIHANGA de tirer les ficelles et lui reprocherait de n’avoir pas collaboré avec lui.
L’on est en droit de s’interroger s’il accepterait que son Directeur de Cabinet travaille sans ses instructions directement avec le Premier Ministre ? On ’en est pas moins sûr.
Monsieur Brice LACCRUCHE ALIHANGA est droit dans ses bottes de fidèle et loyal serviteur du président de la République Ali BONGO ONDIMBA.
Il est resté dans le cadre de ses prérogatives qu’il convient simplement de rappeler.
Contrairement aux propos tenus sur les réseaux sociaux qui ne confèrent au DCPR la simple organisation de l’agenda présidentiel, le DCPR a pour rôle principalement d’assister le Président de la République dans l’exercice des missions que lui confère la Constitution de la République Gabonaise.
Il est à noter que ce rôle majeur conféré au DCPR n’est pas propre au Gabon. Dans les grandes démocraties tels que les Etats Unis, la France, etc, le DCPR est le collaborateur le plus proche du PR, qu’il seconde dans la prise décision.
Aux Etats -Unis, ce rôle est dévolu au « White House Chief of Staff » appelé en français le Chef de Cabinet de la Maison Blanche qui est le membre de plus haut rang du Bureau de l’exécutif du président des Etats Unis. Il est quelques fois même surnommé « le second homme le plus puissant de Washington ». La fonction la plus proche en France est celle de Secrétaire Général de l’Elysée.
Dans le cas du Gabon, en particulier, le DCPR est notamment chargé :
de préparer l’exécution des compétences constitutionnelles du Président de la République dans toutes les matières ;
de conseiller le Président de la République sur les décisions à prendre dans les domaines de compétences respectives des Services du Président de la République, en l’éclairant sur leurs répercussions politiques ;
d’étudier, analyser, évaluer toute question touchant aux domaines politique, juridique, diplomatique, économique, social et culturel de la vie nationale et faire des propositions au Président de la République;
de communiquer à la Nation les décisions prises par le Président de la République ;
de communiquer au Gouvernement les orientations du Président de la République sur la Politique de la Nation ;
de faire un suivi de l’exécution des décisions prises par le Président de la République ;
d’assurer avec le Secrétariat Général, l’examen des textes législatifs et réglementaires soumis au Président de la République ;
de soumettre au Président de la République des avis sur toutes les questions qui lui sont soumises ;
de suivre l’activité parlementaire et de donner des avis ;
de suivre l’activité gouvernementale et de donner des avis.
Au regard de ce qui précède, Monsieur Brice LACCRUCHE ALIHANGA est bel et bien dans son rôle de plus proche collaborateur du Président de la République, Chef de l’Etat, son Excellence Ali BONGO ONDIMBA.
Dans son action, il n’a jamais été question de se suppléer à ce dernier et ni au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, mais plutôt de s’assurer du suivi des chantiers afin de rendre compte à son Patron, le Chef de l’Etat.
Aussi, le haut dignitaire ne peut-il pas s’en prendre au DCPR pour son limogeage.
Plutôt que de crier à hue et à dia au complot, l’attitude de sagesse recommanderait d’attendre les résultats des enquêtes car selon Jean Racine « il n’y a point de vérité que le temps ne finit par révéler ».
A la famille présidentielle, plus particulièrement à la Première Dame, l’on vous apporte tout le soutien nécessaire et restons très admiratifs de votre courage et de votre force d’âme pour avoir su surmonter ces difficultés de santé de votre époux, nous vous serons toujours reconnaissant car Monsieur le Président de la République se rétabli très bien.
« Le travail du sage s’effectue sans clameur et sans gloire mais en toute simplicité et loyauté », Monsieur le DCPR continuez à appliquer cette maxime de Lao Tseu avec toute l’énergie et toute la modestie que l’on vous reconnaît et servez toujours fidèlement et loyalement le Président Ali BONGO ONDIMBA sans vous laissez perturber par le bruit des sirènes qui ne sont qu’un effet de vent.
Hugues AUBAME NDONG
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