Un coup de tonnerre vient d’éclater dans le ciel d’ordinaire si serein de l’enseignement catholique gabonais. Deux membres du corps administratif du lycée Sainte Marie de Libreville à savoir : le proviseur, Joseph Massala et son intendante, Jeanne d’Arc Bignagny sont au centre d’une enquête judiciaire pour des faits d’abus de confiance.
« Le mouton broute là où il est attaché ». La formule africaine fait mouche dans cette affaire qui vient ternir l’image des établissements confessionnels. En effet, Le journal Pyramide média révèle que cinq membres du corps administratif du Lycée Sainte Marie de Libreville, ont été interpellés le 20 juin dernier par la Brigade de Recherche, pour nécessité d’enquête du non remboursements des frais de scolarité des élèves officiels 2018-2019. Des frais qui s’élèveraient à près de 86 millions de francs CFA alors que l’argent avait déjà été décaissé au Trésor Public pour ledit lycée.
Selon nos confrères du journal en ligne, au terme de l’interrogatoire, seul le proviseur Joseph Massala et son intendante Jeanne d’Arc Bignagny, ont été retenus pour n’avoir pas procédé jusqu’à ce jour au remboursement des frais de scolarité 2018-2019, destinés aux élèves inscrits officiellement et qui s’élèveraient à près de 86 millions de francs CFA au motif que le remboursement s’effectuera à la rentrée scolaire 2019-2020. Alors que dans les autres établissements d’enseignement catholique, ledit remboursement se serait effectué sans difficultés depuis mi mai 2019.
Le proviseur et son intendante auraient détourné les 86 millions de francs CFA à leur profit, le système leur étant favorable. En effet, depuis une quinzaine d’années, sur instruction du regretté président de la République, Omar Bongo Ondimba, l’État gabonais procède au remboursement, en fin d’année scolaire, des frais de scolarité aux élèves inscrits officiellement dans les établissements confessionnels via le compte bancaire de l’établissement d’accueil. Au vu des charges qui pèsent sur les deux responsables du lycée Sainte Marie, ils devraient être déférés au parquet dans les jours qui suivent.
Pierre Parfait Mbadinga
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