La maison Politique [Politique] Gabon : L’opposition frappée par la malédiction de la mort.

[Politique] Gabon : L’opposition frappée par la malédiction de la mort.

[Politique] Gabon : L’opposition frappée par la malédiction de la mort.

«La mort n’est rien pour nous», disait Le célèbre philosophe Épicure. Cette mort qui se définit comme une absence définitive de sensations demeure un élément perturbateur du cours d’une vie.

Pour la nouvelle opposition gabonaise née au lendemain du décès d’Omar Bongo Ondimba, la dure réalité de la loi naturelle s’est acharnée sur les figures de proue d’un bord politique qui surfait jadis encore sur une belle dynamique.

Pierre Mamboundou, André Mba Obame, Pierre Claver Nzeng Ebome et plus récemment Casimir Oye Mba, ont été du moins les leaders les plus emblématiques et prolifiques que la mort aura dompté plus vite que prévu à la surprise générale.

Pierre Mamboundou, cet opposant charismatique et historique aura été de tous les combats du moins jusqu’en 2011, année de son décès. Éternel adversaire à Omar Bongo, Pierre Mamboundou avait livré son ultime bataille en 2009 lors de la présidentielle anticipée.

Plus qu’une simple illusion, cet ancien roc de la politique gabonaise a vu le pouvoir lui tendre les mains. Un rêve devenu très tôt un cauchemar lors des émeutes violentes de la cité démocratie. Usé par un permanent combat politique, le natif de Ndéndé finira par rendre l’âme en 2011.

Cette disparition tragique aura ébranlé considérablement sa formation politique, l’Union du Peuple Gabonais (UPG).

Engluée dans une spirale infernale, l’opposition ne tardera pas à concéder une autre mort, celle d’André Mba Obame. Ce décès survenu à Yaoundé au Cameroun en avril 2015 reste sans doute le coup fatidique ayant assommé l’opposition.

Comme un secousse sismique, la mort de l’ancien ministre de l’intérieur serait à l’origine de la débâcle que vit l’opposition aujourd’hui.

Surnommé Moïse, ce rassembleur s’était révélé en 2009 comme le candidat de l’interposition dans un scrutin qu’il aurait remporté selon un documentaire diffusé sur les antennes de France

Après cette euphorie, AMO s’était éloigné de la scène politique nationale pour des raisons médicales. De la France en Afrique du Sud en passant par le Niger, c’est finalement au Cameroun que l’ancien secrétaire exécutif de l’Union nationale a rendu le tablier.

Un choc encore vivant pour ses milliers de partisans, qui ont à peine fait un deuil inattendu.

Depuis 2009,les pertes considérables enregistrées dans les rangs de l’opposition ont largement impacté ses ambitions sociopolitiques. La disparition récente de l’ancien gouverneur de la BEAC, Casimir Oye Mba suscite toujours des réactions.

Ce grand homme d’État passé dans l’opposition s’était surtout distingué en 2009 en renonçant dans les dernières heures à la présidentielle anticipée.

Toutefois, son poids politique dans l’opposition aura été considérable.

Ses bons rapports avec ses collaborateurs lui a toujours attiré de la sympathie. Vice Président de l’Union Nationale, «Cam la classe» s’était effacé au profit de Paulette Missambo pour la succession à la présidence du parti.

C’est donc un soutien de taille qui pourrait faire défaut à cette dernière dans son duel face à Paul Marie Ngoudjou.

Au delà des défections enregistrées dans ses rangs, c’est plutôt des disparitions multiples qui seraient à l’origine du déclin permanent.

Par Fredo Le Gaboma

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