Médias : Fin de quarantaine pour KONGOSSANEWS
Suspendu pour un mois par la Haute Autorité de la Communication (HAC), le mardi 18 août dernier, KONGOSSANEWS revient (enfin) de sa mise en quarantaine.
Une période difficile pour le journal.
Depuis sa création en 2015, le journal spécialisé dans l’analyse et l’investigation n’avait jamais connu de mise en demeure, et encore moins de suspension. Celle intervenue il y a peu aura donc été la première.
En cause, l’intitulé d’un article dans lequel notre confrère fait une critique sur une promesse du chef de l’Etat, formulée à l’occasion des soixante ans du Gabon. Celle relative à la création de 30.000 emplois d’ici 2023, notamment.
« Ces dernières années, le président gabonais n’a pas cessé de cumuler les promesses. Si elles avaient été au moins tenues, ils seraient nombreux aujourd’hui à s’en réjouir. Malheureusement, la parole présidentielle n’a plus aucune valeur. Pis, elle est moquée, triturée sur les réseaux sociaux, véritable baromètre de la société.
Pour tout dire, le chef de l’Etat avait déjà fait la promesse, depuis 2012, de la création de 10 000 emplois pour la Zone économique à régime privilégié (ZERP) de Nkok.
Jusqu’ici, motus et boule de gomme sur ce challenge que se lançait le numéro Un gabonais lui-même. » entame le journal.
Et : « Aujourd’hui encore, le chef de l’Etat récidive, avec l’idée de la création de 30.000 emplois sur 3 ans, dans la filière bois, soit 10.000 emplois par an.
Pour atteindre cet objectif, Ali Bongo compte sur « l’instauration de deux zones économiques spéciales supplémentaires, à Lambaréné et à Franceville, ainsi qu’à la troisième transformation de notre bois localement ».
Une promesse qui a du mal à convaincre.
Selon les données officielles sur la Zone économique à régime privilégié (ZERP) de Nkok, seulement 3600 emplois directs auraient été créés depuis 2012, même pas la moitié.
En 8 ans, l’objectif des 10.000 emplois n’a pas été atteint. Sur quoi Ali Bongo Ondimba compte-il pour atteindre ce nouveau défi, en 3 ans, qui plus est ? » s’interroge notre confrère.
Après 30 jours de quarantaine, le journal devrait normalement reprendre du service.
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